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(BFM Bourse) – Le groupe espagnol a publié Les résultats annuels les plus élevés de son histoire en dépit d’un contexte macroéconomique peu favorable pour l’industrie du prêt-à-porter. L’action atteint un nouveau record.
Alors que le secteur du prêt-à-porter traverse une crise sans précédent, l’espagnol Zara affiche une santé de fer. Les résultats publiés par sa maison-mère Inditex ont une nouvelle fois atteint des records historiques, que ce soit en termes de ventes, d’Ebitda (le bénéfice avant charges d’intérêts, dépréciations, impôts et amortissements) et de résultat net.
Inditex, qui compte outre Zara et Zara Home les marques Pull&Bear, Bershka, Massimo Dutti ou encore Stradivarius, a enregistré une croissance de ses revenus de 10,5% sur un an en données publiées et de 14,5% hors effets de changes, pour afficher un chiffre d’affaires record de 35,95 milliards d’euros au titre de 2023-2024, l’exercice de la société étant légèrement décalé à fin janvier.
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Les ventes d’Inditex ont « connu une évolution très satisfaisante, tant dans les magasins qu’en ligne » et ont été dynamiques « dans toutes les zones géographiques » où le groupe est présent, a fait valoir l’entreprise.
Inditex a « de nouveau réussi à réaliser une superbe année de ventes, en dépit d’un environnement macroéconomique défavorable », apprécie Deutsche Bank.
Les ventes en magasins physiques ont progressé de 7,9% quand celles en ligne ont progressé de 16% pour atteindre 9,1 milliards d’euros. Ces performances montrent « clairement le succès de la stratégie de numérisation d’Inditex, qui a considérablement amélioré la productivité et l’expérience client », relève Javier Molina, Market Analyst pour eToro. Le groupe a par ailleurs observé une hausse de 10% sur un an de la fréquentation de ses sites internet, à 6,5 milliards de visites.
Des profits records
Un peu plus bas dans les comptes, Inditex affiche une performance tout aussi solide. La marge brute s’est établie à 57,9% en hausse de 77 points de base (0,77%) sur un an. Le groupe récolte les fruits du contrôle de ses coûts, les dépenses opérationnelles ayant progressé de 10% sur un an soit moins que le chiffre d’affaires.
L’Ebitda (excédent brut d’exploitation) s’est apprécié de 13,9% sur un an pour se rapprocher des 10 milliards d’euros à 9,9 milliards d’euros. L’Ebit, soit le résultat opérationnel, s’est apprécié de 23,4% à 6,8 milliards d’euros, malgré une charge de 231 millions d’euros liée à la fermeture de ses magasins en Ukraine et en Russie.
Le bénéfice net atteint aussi un niveau record de 5,4 milliards d’euros, surclassant de 30,3% son précédent record de 2022, logé à 4,13 milliards d’euros.
Fort de ces performances historiques, Inditex prévoit d’être généreux avec ses actionnaires. Le groupe envisage de verser un dividende de 1,54 euro par action, soit une hausse de 28% par rapport à celui versé au titre de 2022. Il se décompose en un dividende ordinaire de 1,04 euro par action et d’un dividende supplémentaire de 0,50 euro par action. Il s’agit là aussi du retour aux actionnaires le plus élevé de l’histoire d’Inditex. Mais cette distribution est « légèrement en dessous » de l’estimation de Royal Bank of Canada à 1,56 euro par titre.
A la Bourse de Madrid, cette publication est appréciée alors que les déceptions sont légion dans cet univers très concurrentiel de la mode à petits prix. L’action Inditex bondit de 6,8% à ses plus hauts historiques, portant ainsi ses gains à 53% sur un an. Le groupe espagnol est à ce jour l’entreprise la plus puissante de la Bourse de Madrid, forte d’une capitalisation de 136 milliards d’euros, selon les données de Companismarketcap.com.
Une belle collection 2024 à venir
Concernant ses perspectives, Inditex a indiqué que ses collections « printemps/été » avaient été bien reçues par ses clients. La société a également indiqué que ses ventes sur la période allant du 1er février au 11 mars avaient progressé de 11% par rapport à la même période de 2023, une performance qualifiée de « solide », par Royal Bank of Canada et qui est supérieure à ses attentes (+9%).
« Compte tenu des commentaires de la plupart des détaillants sur un environnement relativement promotionnel, des perspectives et des dépenses de consommation faibles et des conditions météorologiques défavorables, […] nous considérons que le chiffre de 11% est raisonnable », avance Deutsche Bank.
Pour l’exercice en cours, Inditex s’attend à un effet de change négatif de 1,5 % sur les ventes en 2024, ce qui est conforme aux prévisions de l’intermédiaire financier. La société a également confirmé prévoir une marge brute comprise entre 57,4% et 58,4% par rapport à l’exercice 2023, où elle s’était inscrite à 57,9%.
« Comme d’habitude, les prévisions sont relativement limitées », déplore de son côté Deutsche Bank, Inditex s’attendant à une augmentation de 5% entre 2024 et 2026 de son espace commercial brut, une hausse qui sera alimentée par l’ouverture ou l’expansion de magasins. Ce qui est supérieur à la prévision de 3% de Royal Bank of Canada.
Le groupe espagnol prévoit de consacrer une copieuse enveloppe de 1,8 milliard d’euros, pour des investissements dédiés à l’optimisation de son espace commercial, et à l’amélioration de ses plateformes en ligne. Inditex prévoit en outre d’engager des dépenses exceptionnelles de 900 millions d’euros par an pour augmenter ses capacités logistiques au cours des deux prochaines années.
« Les fortes densités de vente (chiffre d’affaires généré pour une surface de vente donnée, NDLR) d’Inditex lui ont permis d’obtenir historiquement une marge supérieure à 10% », un niveau que le groupe espagnol est en mesure de « maintenir », avance RBC.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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