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L’idée était de serrer les rangs et d’être dans l’action. Après les querelles des derniers mois , la coalition au pouvoir à Berlin a souhaité faire la démonstration de son unité, lors d’un séminaire de rentrée au joli château baroque de Meseberg, près de Berlin.
« La pause estivale a été productive pour le gouvernement, et le Parlement a désormais beaucoup à faire. C’est une bonne chose », s’est félicité le chancelier Olaf Scholz, en faisant allusion à un programme de relance en 10 points, adopté ce mercredi en conseil des ministres.
Si nombre de mesures avaient déjà été annoncées, le séminaire a été l’occasion de présenter formellement un plan d’aides fiscales de 7 milliards d’euros par an jusqu’en 2028 destiné à favoriser l’investissement des entreprises, notamment des PME-PMI. « Le gouvernement connaît la situation du pays, de l’économie et il agit », a martelé le ministre libéral des Finances, Christian Lindner.
Réduire la bureaucratie
Les dirigeants ont aussi mis l’accent sur une loi de « réduction de la bureaucratie » censée permettre aux sociétés d’économiser 2,3 milliards d’euros par an. Par exemple, celles-ci ne seront plus censées conserver les documents comptables sur papier que pendant huit ans au lieu de dix.
La coalition entend aussi accélérer la délivrance des autorisations administratives, en recourant notamment à l’intelligence artificielle. Le tout sous l’égide d’un nouveau « tempo allemand », mis en oeuvre lors de la construction ultrarapide du terminal flottant de gaz naturel liquéfié de Wilhelmshaven, en mer du Nord .
La coalition souhaite accompagner son offensive contre la bureaucratie d’une initiative européenne, « parce qu’une grande partie des réglementations dont se plaignent les PME et les grandes entreprises proviennent de Bruxelles », a indiqué Olaf Scholz.
« Jamais les inquiétudes n’ont été aussi grandes »
Enfin, le chancelier a réaffirmé que l’Allemagne était et devait rester « une économie d’exportations ». Pour autant, les doutes sur la robustesse du modèle allemand prennent de l’ampleur.
Selon une étude de la Chambre de commerce et d’industrie allemande auprès de ses membres, publiée mardi, 32 % des entreprises interrogées envisagent désormais des délocalisations de capacités à l’étranger ou bien limitent leur production en Allemagne. Un chiffre multiplié par deux en l’espace d’un an.
« Jamais les inquiétudes concernant la compétitivité n’ont été aussi grandes », a expliqué Achim Dercks, le directeur général adjoint de la Chambre allemande de commerce et d’industrie lors de la présentation de l’enquête.
Protéger les industries électro-intensives
Alors que l’activité de la chimie allemande reste inférieure de près de 20 % au niveau d’avant-guerre en Ukraine, comment faire pour protéger les industries électro-intensives ?
La création temporaire d’un prix de l’électricité subventionné pour les industriels fait actuellement débat en Allemagne, mais interrogé sur le sujet, Olaf Scholz a évité de se positionner clairement.
« La question de la garantie d’un approvisionnement énergétique bon marché est un thème permanent du gouvernement », a déclaré le chancelier, en réaffirmant l’importance d’un développement rapide des énergies renouvelables et des réseaux de transport de l’électricité.
Un gouvernement divisé
Les Verts, eux, sont favorables à une idée de ce type et le groupe parlementaire social-démocrate a proposé en début de semaine un prix de cinq centimes par kilowattheure pour les industries électro-intensives, pour une durée temporaire de cinq ans.
En revanche, le ministre libéral des Finances, Christian Lindner, y est opposé pour des raisons budgétaires et parce que les petites et moyennes entreprises seraient exclues du dispositif. Le chancelier est également considéré comme défavorable à cette approche.
« Un tempo allemand »
A l’issue du séminaire, les entreprises ont salué le plan en dix points du gouvernement tout en le trouvant insuffisant. « L’engagement de réduire la bureaucratie, de raccourcir les procédures de planification et d’autorisation et d’accélérer la numérisation de l’administration n’existe jusqu’à présent que sur le papier », a jugé Karl Haeusgen, le président de la fédération allemande de la machine-outil. « Pour atteindre le ‘tempo allemand’ espéré, le gouvernement doit maintenant mettre les gaz. »
Selon la Chambre de commerce et d’industrie allemande, 12.000 kilomètres de nouvelles lignes électriques doivent être construits dans le pays pour mener à bien la transition énergétique. Mais à ce jour, les trois-quarts n’ont pas été approuvés.
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