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Kristalina Georgieva a souligné à plusieurs reprises le risque de voir les États affronter « les chocs qui se profilent » sans disposer de la marge budgétaire nécessaire, alors que les taux d’endettement ont fortement augmenté ces dernières années.
La directrice générale du FMI, assurant « comprendre » les difficultés des agriculteurs qui manifestent depuis plusieurs jours en Europe, notamment en France, s’est toutefois inquiétée jeudi de voir les États prolonger des aides au lieu de mener une « nécessaire » consolidation budgétaire.
S’exprimant devant la presse, Kristalina Georgieva a assuré « comprendre, d’un point de vue humain, (que les agriculteurs) font face à plus de difficultés et qu’il n’est pas facile de faire le travail qu’ils font ».
Mais « si cela place les gouvernements au pied du mur et les empêche de faire ce qui est nécessaire pour renforcer les économies, il risque venir un moment où nous pourrions le regretter ».
« La nécessité d’une consolidation budgétaire »
Le FMI insiste depuis plusieurs mois pour que les États, en particulier les plus riches, mettent fin progressivement aux aides qui avaient été mises en place pour soutenir leurs économies durant la pandémie, puis face aux chocs liés à la hausse brutale de l’inflation et aux conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine.
« J’ai discuté avec un certain nombre de responsables, en particulier ministres des Finances, qui reconnaissent la nécessité d’une consolidation budgétaire mais également qu’il est difficile de mettre fin au soutien », a dit Kristalina Georgieva.
Le FMI conseille de « regarder de manière globale comment reconstruire les marges nécessaires. Pouvez-vous augmenter vos revenus? Vous assurer de la qualité de vos dépenses? Y a-t-il quelque chose de plus que vous pouvez faire? »
« Les gouvernements sont sous pression énorme pour investir dans la compétitivité, dans l’économie verte, dans la formation et les talents pour l’économie numérique, d’où pourra venir tout cet argent? Le service de la dette augmente. Votre soutien public a augmenté pour de bonnes raisons et vous avez des pressions pour continuer à dépenser », a insisté Kristalina Georgieva.
Les manifestations d’agriculteurs en France et en Allemagne notamment ont amené les gouvernements à multiplier les annonces. En France, outre le renforcement des lois Egalim, qui visent à empêcher que les producteurs ne fassent les frais de la guerre des prix entre distributeurs, et l’allègement de diverses normes, le gouvernement a annoncé des mesures d’urgence pour quelque 400 millions d’euros au total.
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