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Publié le 12 déc. 2023 à 8:47
Historiquement champion mondial de la production d’opium, l’Afghanistan vient d’être détrôné. La Birmanie, ce pays de 50 millions d’habitants au sud-est de l’Asie, est désormais le premier producteur de ce composant central dans la fabrication de l’héroïne. Environ 1.080 tonnes d’opium ont été produites cette année en Birmanie, contre 790 tonnes en 2022, selon le dernier rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
En Afghanistan, les talibans, qui ont repris le pouvoir en 2021 , ont interdit la culture de l’opium. La production a chuté de 95 %, à 330 tonnes cette année, d’après l’ONUDC.
Le « triangle d’or », région frontalière entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande, est depuis longtemps un foyer de production et de trafic de drogues, en particulier de méthamphétamine et d’opium. L’ONUDC estime que l’« économie des opiacés » en Birmanie rapporte 1 à 2,4 milliards de dollars, soit l’équivalent de 1,7 % à 4,1 % du PIB du pays.
Techniques sophistiquées
La production d’opium en Birmanie serait à son plus haut niveau depuis plus de vingt ans. En outre, depuis la prise de pouvoir de la junte militaire il y a deux ans, l’économie s’est énormément dégradée. Les difficultés d’accès aux marchés et aux infrastructures publiques, l’inflation galopante « semblent avoir joué un rôle important dans la décision des agriculteurs de cultiver davantage de pavot à la fin de l’année 2022 », selon le rapport.
La production d’opium se concentre en particulier dans l’Etat shan, au nord de la Birmanie. La région abrite 90 % des cultures de pavot du pays, soit plus de 40.000 hectares de culture avec un rendement de plus en plus élevé grâce à des techniques sophistiquées et des investissements plus importants.
Des milliards de dollars pour l’économie
Cette zone a aussi été le théâtre de combats ces dernières semaines entre la junte militaire et une alliance de groupes ethniques minoritaires armés. Ces derniers contrôlent des pans entiers de la région, qui s’est aussi spécialisée dans la production de méthamphétamine, une drogue de synthèse très addictive.
L’Etat shan abriterait aussi des maisons de prostitutions, des casinos et des usines d’armements. Mais les autorités nationales ne semblent pas disposées à mettre fin à ces différentes activités qui rapporteraient des milliards de dollars à l’économie nationale.
Avec AFP
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