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Publié le 6 oct. 2023 à 16:45Mis à jour le 6 oct. 2023 à 16:46
La Banque d’Angleterre (BoE) hausse le ton sur la gestion de leurs risques par les banques britanniques. Dans une lettre adressée aux établissements qui sont sous sa surveillance, le superviseur leur a reproché de ne pas avoir suffisamment tiré les leçons de la crise Archegos et de celle sur la livre sterling et la dette britannique (Gilts).
En avril 2021, la débâcle du family office Archegos , qui avait emprunté aux banques pour parier sur les valeurs de la tech, avait causé des pertes de plus de 10 milliards de dollars aux différentes banques exposées, notamment Credit Suisse à travers sa filiale londonienne. Cet épisode avait déjà fait l’objet d’une lettre de la BoE en décembre 2021.
En septembre 2022, la présentation d’un « mini-budget » par le gouvernement éphémère de Liz Truss, prévoyant des baisses d’impôts non financées, avait entraîné une panique sur les marchés et forcé la banque centrale britannique à acheter de façon illimitée des obligations d’Etat, les « gilts ».
Risque de contrepartie
Ces épisodes de volatilité extrême et de manque de liquidité sur des marchés pourtant très profonds ont conduit la Banque d’Angleterre à enquêter. « Nous avons constaté un certain nombre de lacunes dans les processus de gestion du risque de contrepartie et dans les accords de marge, qui devraient être corrigées », écrivent les auteurs.
« Il est décevant que les messages que nous avons communiqués précédemment n’aient pas été pleinement pris en compte », regrettent Nathanaël Benjamin et David Bailey, deux directeurs exécutifs de l’institution, dans leur lettre aux directeurs des risques. Un recadrage en règle, de la part de superviseurs habitués à peser leurs mots.
Sur le fond, ils reconnaissent des efforts de la part des banques. Par exemple, celles-ci ont renforcé leurs contrôles de gestion du risque de contrepartie pour les clients des hedge funds au sein de leurs activités de « prime brokerage », à l’origine de la crise Archegos. Mais elles devraient faire de même avec d’autres types de clientèle.
Risque de crédit
Cette mise en garde de la Banque d’Angleterre intervient dans un contexte de hausse brutale des taux d’intérêt, susceptible de créer des tensions sur les marchés.
Fin septembre, elle avait également averti les banques sur le risque « élevé » dans les modèles qu’elles utilisent pour prédire les pertes de crédit et les avait critiqués pour ne pas avoir pleinement reconnu l’impact de l’inflation et des taux d’intérêt élevés sur les emprunteurs.
La banque centrale britannique a maintenu son taux directeur à 5,25 % le 21 septembre, son plus haut niveau depuis février 2008, à comparer à 0,25 % en décembre 2021. De quoi mettre sous pression les millions de ménages qui ont emprunté à taux variable et font face, qui plus est, à une inflation qui s’élevait encore à 6,3 % en août.
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