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Le 13 août, Michael Saylor le dirigeant de MicroStrategy, a une fois encore fait part, sur Twitter, de sa conviction que « le bitcoin va changer le monde ». Le lendemain, il invitait à « acheter du bitcoin avant que vous en ayez besoin ». Trois jours plus tard, la leader des cryptos plongeait de près de 10 % en quelques minutes du fait de ventes massives. Un krach éclair ou flash crash de plus pour le bitcoin. Elon Musk , un autre des cryptos gourous pourrait en être à l’origine. Sa société SpaceX aurait vendu les bitcoins qu’elle détenait et Tesla en aurait fait de même, selon le Wall Street Journal.
Ce n’est pas la première fois, que les soi-disant experts des cryptos sont pris à contrepied et jouent avec les nerfs des investisseurs. L’idéologie fait rarement bon ménage avec le trading. Le bitcoin a même plutôt tendance à baisser dans les 3 jours qui suivent les déclarations positives des gourous, selon une étude (*) qui a analysé leurs prévisions sur 8 ans (2013-2020). Les « experts » ont divulgué 222 opinions, en précisant la plupart du temps pour des raisons légales qu’il ne s’agissait pas de « recommandations ». 69 % étaient positives sur l’évolution future des cours, 20 % négatives et 11 % neutres. Même lors des phases de plongeon (2013, 2018), les opinions restent majoritairement positives.
Optimisme structurel
Les gourous des cryptos ont toujours été structurellement optimistes sur l’évolution des cours. Certains comme Michael Novogratz (Digital Galaxy) et Dan Morehead (Pantera) gèrent des fonds et n’ont donc pas intérêt à effrayer leurs clients en étant trop alarmistes ou honnêtes. Les investisseurs risqueraient alors de sortir de leurs fonds avec une chute des commissions à la clef pour les traders.
Sur longue période, les optimistes indéfectibles se sont toutefois enrichis : le cours du bitcoin a été multiplié par 540 entre 2013 et fin 2020. Le 12 novembre 2013, les frères Winklevoss avaient déclaré que le cours de bitcoin, 325 dollars, était très sous-évalué. Il valait 100 fois plus, selon eux, un niveau qu’il atteindra début 2021. Les deux anciens champions d’aviron avaient débuté leurs achats de bitcoin à un cours extrêmement attrayant de 9 dollars.
Prévoir l’imprévisible. C’est le jeu auquel se livrent les experts autoproclamés du bitcoin (BTC) et des cryptos, bien plus difficiles à évaluer que les actions ou obligations. Certains sont pourtant prêts à jouer leur crédibilité pour capter l’attention du marché et attirer de nouveaux clients. Il faut pour cela frapper (fort) les esprits. Cathie Wood, la gérante de la tech, a déclaré en juin à CNBC qu’elle voyait le bitcoin, actuellement à 26.500 dollars, entre 600.000 et 1 million de dollars en 2030. Elle avait tout intérêt à se montrer optimiste puisque sa société Ark Invest avait, comme beaucoup d’autres, demandé l’homologation d’un produit financier (ETF) adossé au Bitcoin.
Moins les experts ont de visibilité sur les cours, plus ils ont tendance à faire des prévisions à long terme en évoquant de supposés changements structurels qui ne produiront leurs effets qu’après quelques années. A la différence des marchés boursiers, il n’existe pas sur les cryptos de fonds et de firmes de trading uniquement positionnés sur la vente à découvert pour parier sur le plongeon des marchés et la mise à jour des fraudes et scandales.
Spéculateurs échaudés
Cette année, les fonds spéculatifs sur les cryptos ont fait du surplace après un bon mois de janvier. Ils avaient alors gagné 30 % selon les données de NilssonHedge (400 fonds). Depuis ils ont enregistré 4 mois de performance stable, un de baisse (-6 % en mai) et un de hausse (+3,4 % en mars). 13 % des hedge funds sur les cryptos ont déjà fermé leurs portes cette année selon les données de 21e6 Capital révélées par Bloomberg.
(*) « Can Bitcoin investors profit from prediction by crypto experts ? », Gerritsen, Lugtigheid, Walther
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