[ad_1]
(BFM Bourse) – Pour la banque canadienne, l’exploitant de centres commerciaux évolue désormais à des niveaux de valorisation exigeants, alors que son bénéfice par action devrait diminuer et que la conjoncture risque de pénaliser la consommation des ménages et donc, par conséquent, ses loyers.
Klépierre a réussi à nager à contre-courant en 2023. L’immobilier est un des secteurs qui souffrent le plus en Bourse depuis le début de l’année, en raison de la hausse des taux d’intérêt. La remontée des taux tire vers le bas les prix proposés à la revente et exerce ainsi, toute chose égale par ailleurs, une pression baissière sur la valeur des actifs immobiliers existants.
En conséquence les foncières ont connu jusqu’à présent une année 2023 bien morne. L’indice Stoxx Europe 600 REIT, qui regroupe les grands noms européens du secteur immobilier, chute de 16% depuis son pic calendaire atteint en février. Sur l’ensemble de 2023, l’indice affiche une baisse de 4,2%, bien à l’écart de la performance des marchés actions dans leur globalité.
À lire aussi
Et pourtant, Klépierre de son côté signe un très bon millésime. L’exploitant de centres commerciaux progresse de 10% sur l’ensemble de 2023, soit peu ou prou la même performance que le SBF 120.
L’entreprise avait notamment relevé ses objectifs annuels à l’issue du premier semestre, après avoir publié une hausse du taux d’occupation de ses locaux et une progression de 7% sur un an de ses revenus locatifs.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Une bonne stratégie qui a créé une surperformance
Même au-delà de cette seule année 2023, Royal Bank of Canda (RBC) relève, dans une note publiée ce lundi, que le groupe français a surperformé l’ensemble du secteur immobilier en Bourse de 39% au cours des cinq dernières années.
« Une telle surperformance sur une période de cinq ans au cours de laquelle la confiance du marché à l’égard des centres commerciaux s’est nettement détériorée reflète, à notre avis, l’impact positif de la direction dans une large mesure », souligne la banque canadienne. Cette dernière note ainsi que Klépierre a bénéficié d’une bonne stratégie couplée à une exécution robuste.
Seulement voilà, aux yeux du bureau d’études, l’action apparait désormais chère. Et en conséquence Royal Bank of Canada a abaissé son conseil de « performance sectorielle » à « sous-performance » (ce qui revient à passer de « neutre » à « vendre ») avec un objectif de cours de 25 euros. Ce qui leste l’action Klépierre qui abandonne 2,6% vers 10h.
Une valorisation désormais tendue
RBC note que l’action Klépierre s’échange avec une prime de 10% par rapport à sa moyenne historique sur les cinq dernières années, contre une décote de 19% pour les autres groupes immobiliers européens cotés sur ces mêmes bases.
Or cette valorisation tendue s’accommode assez mal des perspectives calculées par la banque canadienne. RBC anticipe une baisse moyenne annuelle de 4% de son bénéfice par action sur les cinq prochaines années, contre une croissance de 1% sur les cinq dernières et une progression de 3,5% sur les cinq prochaines pour l’ensemble des foncières de sa couverture.
Par ailleurs, la banque canadienne s’inquiète des répercussions de la dégradation de la conjoncture sur les loyers de Klépierre.
« Plusieurs facteurs suggèrent que les centres commerciaux d’Europe continentale ne devraient pas subir une correction des loyers et des rendements de la même ampleur que celle qui s’est produite au Royaume-Uni. Cependant, nous pensons qu’il y a encore un certain impact négatif à venir », avance RBC.
« Tout impact sur les dépenses de consommation dû à des conditions macroéconomiques plus difficiles risque d’exacerber l’impact sur la dynamique de l’offre et de la demande et donc sur les loyers », ajoute-t-elle.
A noter que, sur l’autre grand exploitant de centres commerciaux français de la cote parisienne, Unibail-Rodamco-Westfield (URW), Royal Bank of Canada a également une opinion négative à « sous-performance ». URW tente actuellement de réduire son endettement en opérant un important programme de cessions d’actifs aux Etats-Unis. Ce qui dans l’environnement de remontée des taux d’intérêt n’est pas une tâche aisée.
« Nous pensons que la combinaison de taux d’intérêt plus élevés et de perspectives macroéconomiques plus incertaines est susceptible d’avoir un impact négatif sur les conditions dans lesquelles Unibail peut réduire son exposition aux Etats-Unis, un élément clé de sa stratégie et un facteur significatif ayant un impact sur sa rentabilité future », explique Royal Bank of Canada.
« Cette détérioration, combinée à l’endettement financier relativement élevé d’Unibail et aux changements structurels sur les marchés du commerce de détail, crée une incertitude significative quant au niveau futur de ses bénéfices, ce qui justifie, selon nous, une forte décote des multiples du prix de l’action », ajoute la banque canadienne.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur KLEPIERRE en temps
réel :
[ad_2]
Source link