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Jean-Charles Naouri exprime son « profond respect » et ses « indéfectibles remerciements » dans une dernière missive adressée à ses employés.
Pas de cotillons pour le départ de cette figure du capitalisme français mais une lettre adressée à ses salariés. Alors que Jean-Charles Naouri a quitté le groupe lundi 25 mars, à l’issue d’une vaste restructuration financière, le PDG emblématique de Casino a adressé une dernière missive à ses anciens collaborateurs. Il leur exprime son « profond respect » et ses « indéfectibles remerciements ».
« En 1992, lorsque j’ai décidé de bâtir un groupe de distribution moderne, j’ai souhaité que Casino, notre entreprise, votre entreprise, fasse vivre partout et pour toutes et tous des valeurs de progrès social, d’innovation et d’anticipation. Avec chacun d’entre vous, je suis fier d’avoir pu écrire cette histoire qui ne ressemble à aucune autre », écrit-il.
Ancien directeur du cabinet de Pierre Bérégovoy au ministère de l’Économie et des Finances, Jean-Charles Naouri a réussi à créer un vaste empire misant avant tout le monde sur le commerce de proximité. Surnommé le « prophète des supérettes », l’homme d’affaires arborait une réputation sulfureuse auprès de ses collaborateurs. Si tous lui reconnaissent un certain génie, ses pratiques, parfois très brutales, lui ont été reprochées.
« Vous le savez un certain nombre d’éléments et d’événements m’ont contraint à prendre des décisions éprouvantes et à mener la restructuration financière qui a abouti à adosser le groupe à un consortium emmené par Daniel Krestinski », ajoute-t-il dans sa lettre. Adepte d’opérations permettant d’empiler investisseurs minoritaires et dettes, le PDG emblématique, aux manettes pendant trois décennies, s’était finalement fait prendre à son propre jeu.
En raison de l’augmentation significative des prix à partir de mi-2021, les enseignes telles que Monoprix, Franprix et Géant s’étaient retrouvées dans une position difficile, incapables de s’adapter avec leurs politiques tarifaires élevées, au contraire de Leclerc et Intermarché, ces derniers ayant ajusté leurs prix à la baisse pour conquérir des parts de marché.
« J’ai totalement conscience que le contexte actuel est difficile pour la plupart d’entre vous », reconnaît-il alors que des milliers d’employés pourraient être concernés par un vaste plan social. Selon les syndicats, qui évoquent un chiffre de 5.000 départs, les fonctions supports, administratives et logistiques sont principalement visées.
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