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La députée Renaissance d’Aix-en-Provence Anne-Laurence Petel explique qu’elle appelle le jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle, « le délinquant ».
Des propos qui font réagir. Interrogée sur les émeutes qui ont eu lieu dans des dizaines de villes de France depuis la mort de Nahel, tué par un policier fin juin à Nanterre, la députée Renaissance Anne-Laurence Petel a qualifié l’adolescent de 17 ans de « délinquant. »
« C’est très important d’utiliser la sémantique qui convient », aurait justifié la députée du camp présidentiel macroniste, rapporte La Provence.
Sur Twitter ce lundi, en partageant l’extrait du journal local, Anne-Laurence Petel a tenu à maintenir ses propos. « Un jeune homme de 17 ans qui conduit une voiture sans permis, une berline immatriculée en Pologne, ce qui est à peu près le symbole du trafic de drogues, qui refuse d’obtempérer une première fois, puis une deuxième fois, ça ne justifie aucunement le fait qu’il meure, mais ça explique qu’il se retrouve devant la police. Et donc moi je ne l’appelle pas ‘le petit Nahel’, je l’appelle ‘le délinquant' », écrit-elle.
« Pas un mot à rajouter, pas un mot à enlever », maintient Anne-Laurence Petel.
« Votre déchéance morale est totale »
Les propos de la députée, relayés massivement sur les réseaux sociaux, ont toutefois choqué beaucoup d’internautes. Y compris le député LFI de l’Essonne, Antoine Léaument.
« Dire que c’est nous qu’on appelle ‘La France incendiaire' », écrit l’insoumis. « Votre déchéance morale est totale », lance-t-il à l’adresse de sa collègue macroniste.
Nahel, 17 ans, a été tué le 27 juin 2023 par un policier, lors d’un contrôle routier à Nanterre, près de Paris. Ce « gamin de quartier » avait « la volonté de s’insérer socialement et professionnellement, (ce n’était) pas un gamin qui vivait du deal ou se complaisait dans la petite délinquance », confiait fin juin au Parisien Jeff Puech, le président d’un club associatif au sein duquel Nahel jouait au rugby.
Les avocats de l’adolescent martèlent que son casier judiciaire était vierge. Ce qui ne signifie pas qu’il n’a jamais eu affaire aux services de police ou à la justice. Selon les informations confiées par une source proche de l’enquête à BFMTV, des faits le concernant sont inscrits au fichier TAJ, le traitement d’antécédents judiciaires.
Ce système est complètement différent du casier judiciaire, puisqu’y sont inscrites tant les victimes que les mis en cause. Par ailleurs, une personne peut-être inscrite au TAJ même sans poursuite sur le plan pénal, ou lors d’un classement sans suite.
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