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Quels liens unissent encore Matteo Salvini et Vladimir Poutine, s’interroge « La Repubblica ». Le quotidien de gauche consacre un article à « l’étrange histoire du pacte seulement démenti, mais pas renié » entre leurs partis politiques. L’admiration que voue l’actuel vice-Premier ministre italien au président russe est connue et ancienne, à l’image de cette photo, prise en 2014, sur laquelle Matteo Salvini arbore tout souriant, sur la place Rouge de Moscou, un t-shirt à son effigie.
Elle ne se matérialise pas seulement dans sa garde-robe, mais aussi sur les comptes en banque de la Ligue, son parti. En 2019, le site BuzzFeed révélait des discussions à Moscou entre des émissaires russes et ceux de Matteo Salvini sur un système d’intermédiation entourant des livraisons d’hydrocarbures au géant énergétique italien ENI. Elles auraient permis de dégager environ 65 millions de dollars.
Des justifications floues
Un financement illicite démenti par le principal intéressé, qui a néanmoins entériné, le 6 mars 2017, un accord entre Russie unie et la Ligue. Son objectif était de lutter contre l’immigration illégale, le terrorisme islamiste et les sanctions occidentales envers la Russie, avec, en outre, un échange d’informations sur les thèmes d’actualité des deux pays. L’accord, d’une durée de cinq ans, devait automatiquement être renouvelé si aucun des partis ne le dénonçait.
Or, selon « La Repubblica », aucun terme clair et définitif n’a été mis à cette alliance. Les partis d’opposition demandent à Matteo Salvini de s’expliquer en fournissant des preuves. Ils ont déposé une motion de censure à son égard, qui a été rejetée.
La Ligue affirme dans un communiqué que « la guerre en Ukraine a complètement changé les jugements et les relations politiques avec la Russie, ne rendant plus l’accord d’actualité ». Des explications bien trop floues au regard des ambiguïtés persistantes de Matteo Salvini. Celui qui se veut le chef de file de la droite radicale aux élections européennes estimait ainsi qu’il revenait « aux médecins et aux juges » russes de faire la lumière sur la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny. Avant, quelques semaines plus tard, de tenir à nouveau des propos pro-Poutine lors de la réélection controversée de celui-ci.
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