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Publié le 26 oct. 2023 à 18:30Mis à jour le 27 oct. 2023 à 15:43
Israël a mené une nouvelle incursion terrestre dans la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi, plus ample que celles du week-end dernier, apparemment.
Des images diffusées par l’armée israélienne montrent des chars et des soldats passer à travers le grillage séparant Israël de l’enclave palestinienne tenue par le Hamas, responsable de l’attaque qui a tué 1.400 civils (dont 35 Français, selon un bilan réactualisé ce jeudi) le 7 octobre, et permis la capture de 220 otages d’une vingtaine de pays différents.
L’offensive tarde
Israël a annoncé que ce raid ciblé avec des chars dans le nord de la bande de Gaza contribuait « à préparer le champ de bataille » en vue d’une invasion jugée imminente depuis… près de deux semaines. Mercredi soir, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait confirmé la préparation d’une offensive terrestre contre le Hamas. « Quand, comment, combien, et les considérations que nous prenons en compte, je ne peux pas rentrer dans le détail », avait-il indiqué, avant de reconnaître parallèlement qu’il devrait « rendre des comptes » sur le fiasco des services de renseignements avant l’attaque du Hamas du 7 octobre, mais seulement « après la guerre ».
Le report de l’offensive terrestre est certainement lié aux pourparlers pour libérer des otages, menacés de mort en cas d’attaque, des pourparlers qui pourraient toutefois durer des mois, voire des années. Surtout, Tsahal doit réactualiser ses plans au vu de l’agilité des combattants du Hamas, d’autant plus que, s’étant clairement trompé sur les intentions du Hamas, il n’envisageait plus depuis longtemps de devoir un jour envahir l’enclave.
L’armée israélienne devra s’aventurer dans une ville de 2 millions d’habitants unanimement hostiles, aux rues étroites propices aux embuscades. Mines, grenades antichars et snipers abonderont certainement.
En outre, un réseau de centaines de kilomètres de tunnels permettra aux combattants du Hamas de se cacher, avec les otages, de surgir à tout moment et n’importe où. Ces tunnels annulent l’avantage technologique d’une armée moderne et puissante, comme celle d’Israël, pour imposer des combats dans l’obscurité dans de minuscules périmètres. Toutefois, Israël est doté, comme bien d’autres armées, de petits drones d’observation pouvant identifier des combattants en milieu clos.
Les pressions continuent pour une pause humanitaire
Depuis le 15 octobre, l’armée israélienne appelle la population du nord de la bande de Gaza, où les bombardements sont les plus intenses, à évacuer vers le Sud, et au moins 1,4 million de Palestiniens ont fui leur foyer depuis le début de la guerre, selon l’ONU. Toutefois, les frappes continuent aussi de toucher le Sud, où sont massées plusieurs centaines de milliers de civils. L’ONU a affirmé jeudi qu’« aucun endroit n’était sûr à Gaza ».
Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, a accusé jeudi Israël de mener une « guerre par vengeance » dans la bande de Gaza, estimant qu’un cessez-le-feu était « essentiel » pour y acheminer l’aide humanitaire. Une délégation du Hamas est arrivée jeudi à Moscou, de même que le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Baghiri Kani.
VIDEO. Bande de Gaza : de nouvelles images satellites révèlent l’ampleur des destructions
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