[ad_1]
Israël se prépare au pire avec l’Iran, tout en affichant sa confiance sur sa machine de guerre et son alliance militaire avec les Etats-Unis. Le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, assurent que leur pays est prêt à faire face à « tous les scénarios », grâce à « une des meilleures défenses aériennes du monde », tout en disposant des moyens de frapper très durement l’Iran en cas d’agression. Israël veut ainsi parer à d’éventuelles représailles iraniennes à l’élimination à Damas, le 1er avril, d’un important général des Gardiens de la Révolution, lors d’un raid aérien attribué à Israël.
Les premières salves de cet affrontement se sont produites samedi dans le détroit d’Ormuz, dans le Golfe persique. Un commando des Gardiens de la Révolution transporté en hélicoptère a pris le contrôle d’un cargo détenu partiellement par Eyal Ofer, un puissant homme d’affaires israélien basé à Monaco. Aucun marin israélien n’était à bord. Israel Katz, le ministre des Affaires étrangères, a aussitôt dénoncé « cet acte de piraterie » et appelé l’Union européenne à intégrer les Gardiens de la Révolution dans sa liste des organisations terroristes.
Possibles attaques de missiles
Le porte-parole de l’armée israélienne a accusé l’Iran d’être « le plus important parrain du terrorisme ». « Tsahal est prête à répliquer. Nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger le peuple d’Israël avec nos alliés », a-t-il prévenu. Selon les renseignements américains, l’Iran envisagerait une attaque de dizaines de missiles et de drones kamikazes directement à partir du territoire iranien, sans se contenter de pousser à l’action ses alliés du Hezbollah libanais ou les rebelles yéménite Houthis.
Dans ce contexte, l’armée a appelé les citoyens à faire preuve de « vigilance » et a annoncé la fermeture des écoles pour raisons de sécurité à compter de dimanche, premier jour de la semaine en Israël. A l’approche de Pessah, la pâque juive, les rassemblements en plein air seront également limités à 1.000 personnes avec une jauge encore plus restreinte dans les régions frontalières du pays, où les plages seront fermées.
L’armée a aussi demandé aux responsables des hôpitaux de préparer des dispositifs d’urgence en cas de possible afflux de blessés. Le porte-parole militaire a en effet admis que les quatre systèmes d’interception de missiles et de drones, bien qu’ayant fait leurs preuves sur le terrain, ne sont pas totalement hermétiques. La 12, la chaîne de télévision la plus populaire du pays, a précisé que les habitants disposeraient de quatre minutes pour se réfugier dans des abris en cas de tirs de missiles balistiques, de deux heures pour des missiles de croisière et de neuf heures pour des drones tirés à partir de l’Iran.
Dissuasion américaine
Les responsables israéliens espèrent toutefois que la perspective d’une confrontation directe avec les Etats-Unis va avoir un effet dissuasif sur les dirigeants iraniens. En attendant d’être fixés sur ce point, Israël et les Etats-Unis présentent à nouveau un « front uni », qui contraste avec les critiques sans précédent adressées ces derniers jours par Joe Biden à Benyamin Netanyahou sur sa gestion de la guerre et de l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Le président américain a affirmé vendredi, à propos des rumeurs d’attaques iraniennes imminentes : « Je ne veux pas donner de renseignements confidentiels, mais je m’attends à ce que cela soit pour bientôt. […] Nous soutenons Israël pour sa défense et l’Iran échouera. »
Force de frappe
Les Etats-Unis ont joint le geste à la parole en envoyant en Israël le commandant américain de la région, le général Michael Kurilla, chargé de coordonner les opérations militaires en cas d’attaque iranienne. Selon les médias israéliens, les Etats-Unis ont demandé à être informés à l’avance et à avoir leur mot à dire au cas où Israël se lancerait dans des représailles contre l’Iran, afin d’avoir le temps d’assurer la sécurité des bases américaines disséminées au Moyen-Orient.
Pour compléter le tableau, les chefs de Tsahal insistent sur les capacités « offensives » de l’Etat hébreu, illustrées notamment en février 2022, lorsqu’une escouade de drones avait détruit, dans l’ouest de l’Iran, de centaines de drones à longue portée entreposés dans une base. L’opération n’avait pas été revendiquée officiellement par Israël. Seule certitude : l’Etat hébreu dispose d’une force de frappe avec ses escadrilles de F-35, le dernier cri de la technologie militaire américaine, sans compter des sous-marins de fabrication allemande, des missiles à longue portée et des drones sophistiqués.
[ad_2]
Source link