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Publié le 19 nov. 2023 à 16:40Mis à jour le 19 nov. 2023 à 17:41
De larges fissures sont apparues à quelques heures d’intervalle entre Benyamin Netanyahou et Joe Biden sur l’avenir de la bande de Gaza. Le président américain n’a pas ménagé son soutien politique et militaire en organisant un pont aérien d’armes et de munitions, tout en promettant une enveloppe supplémentaire de 14 milliards de dollars à Israël. Mais pour ce qui est du scénario de l’après-guerre et le régime qui devrait succéder aux islamistes palestiniens, les deux « alliés » n’arrivent pas à accorder leurs violons.
Benyamin Netanyahou a de nouveau mis un veto clair et net à la prise du pouvoir après le conflit dans la bande de Gaza par l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, qui contrôle 42 % de la Cisjordanie. « Nous ne menons pas une guerre pour transférer le pouvoir à l’Autorité palestinienne », a insisté samedi soir le Premier ministre lors d’une conférence de presse.
Garder la main sur la sécurité
Très remonté, il a accusé Mahmoud Abbas ne pas avoir condamné les massacres commis par les commandos du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël qui ont fait 1.200 morts, tandis que 240 Israéliens et étrangers étaient pris en otages.
« Il est impossible de placer Gaza sous la responsabilité d’un gouvernement qui soutient le terrorisme, encourage le terrorisme, finance le terrorisme, et éduque le terrorisme », a martelé le Premier ministre ; en faisant allusion aux allocations versées par l’Autorité palestinienne aux 6.000 prisonniers détenus par Israël ainsi qu’aux programmes scolaires palestiniens accusés de propager une propagande antisioniste à caractère antisémite.
Le Premier ministre n’a pas précisé quel avenir il envisageait pour l’enclave palestinienne. Il s’est contenté d’affirmer à plusieurs reprises qu’Israël conserverait indéfiniment la haute main sur les questions de sécurité, comme c’est le cas en Cisjordanie où l’armée israélienne lance des raids là elle le veut, y compris dans les villes censées être contrôlées par les services de sécurité de l’Autorité palestinienne.
Seule concession : il a rejeté, pour le moment, le rêve des ministres d’extrême droite de son gouvernement de reconstruire des colonies comme celles qui ont été démantelée lors du retrait israélien de la bande de Gaza en 2005.
Autorité palestinienne « revitalisée »
Le président américain a, de son côté, évoqué dans un article publié par le « Washington Post », un plan prévoyant une « période de transition » centrée notamment sur la reconstruction dans la bande de Gaza avec le soutien de la communauté internationale, avant qu’une Autorité palestinienne « revitalisée » prenne le relais à la place laissée vacante par un Hamas vaincu, afin de parvenir ainsi à une entité palestinienne unique.
En Israël, cette option est partagée de façon plus au moins explicite par une partie de l’opposition centriste et des médias qui estiment qu’il s’agit de la seule solution crédible.
Les frictions entre l’Etat hébreu et le grand allié américain sont également apparues sur un autre dossier « sensible ». Joe Biden a menacé pour la première fois d’interdire de séjour aux Etats-Unis les colons auteurs de violences contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Selon des ONG de défense des droits de l’homme, ces exactions contre les biens et les personnes se sont produites dans 84 localités depuis le début de la guerre. Sept Palestiniens sur un total de près de 210 ont été tués sans qu’il soit possible de préciser s’ils ont été victimes de tirs de soldats ou de colons. Le président américain avait déjà dénoncé à plusieurs reprises ces agressions anti-palestiniennes.
Benyamin Netanyahou a, dans un premier temps, ignoré ces mises en garde avant d’en minimiser l’ampleur. Selon lui, il ne s’agit que d’une « poignée » de colons « qui veulent se faire justice eux-mêmes », mais qui ne représentent pas le demi-million d’Israéliens installés en Cisjordanie. Il s’est engagé à réprimer ces agissements.
Mais sur le terrain, ces extrémistes bénéficient d’une quasi-immunité avec le soutien ou, au minimum, la complaisance de la part de deux ministres d’extrême droite, qui invoquent systématiquement leur droit à l’autodéfense. Seuls deux colons soupçonnés d’agressions ont été placés en détention administrative.
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