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Publié le 28 déc. 2023 à 14:59Mis à jour le 28 déc. 2023 à 18:36
Tous les ingrédients d’un scénario de guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban sont réunis. La milice chiite soutenue par l’Iran a fait tomber ces derniers jours une pluie de plus en plus drue de roquettes, d’obus de mortier et de drones kamikazes sur le nord d’Israël. Tsahal s’est mis au diapason en durcissant ses représailles sous forme de multiples raids aériens, de tirs d’artillerie et de chars contre des positions du Hezbollah proches de la frontière dans la partie sud du Liban.
« Nous avons approuvé toute une variété de plans, car nous devons être prêts pour passer à l’offensive si nécessaire », a prévenu le général Herzi Halevi, le chef d’état-major israélien. Selon un porte-parole de Tsahal, « 150 terroristes dont 129 membres du Hezbollah ont été tués » depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre.
Evacuation au nord d’Israël
La tension est telle que plus 80.000 Israéliens habitant dans des localités proches de la frontière libanaise ont été évacués vers le sud du pays. Du côté libanais également, de nombreux civils ont dû fuir les combats, tandis qu’une vingtaine de civils, notamment des enfants, des personnes âgées et des journalistes, ont été tués. Malgré ce bilan, le Hezbollah paraît décidé depuis quelques jours à provoquer une escalade des affrontements, ne serait-ce que pour exprimer sa solidarité avec le Hamas.
Les deux organisations font en effet partie de « l’axe de résistance » constitué par toutes les organisations alliées de l’Iran, l’ennemi numéro un d’Israël. Or le ton ne cesse de monter à Téhéran depuis la « liquidation ciblée » d’un haut responsable des Gardiens de la révolution, l’Iranien Razi Mousavi, tué lundi lors d’un raid aérien attribué à Israël en Syrie. Les Gardiens de la révolution ont agité la menace d’une « action directe contre Israël ».
Niveau d’alerte relevé
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a mené en personne la prière lors de l’enterrement de Razi Mousavi. A titre de précaution, l’armée israélienne a élevé son niveau d’alerte à la frontière avec le Liban, la Syrie et autour du port d’Eilat sur la mer Rouge, de crainte d’attaque de missiles des Houthis, une milice yéménite soutenue également par l’Iran. Les mesures de sécurité des ambassades et autres représentations israéliennes à l’étranger ont été renforcées dans la crainte d’attentats.
Eli Cohen, le ministre israélien des Affaires étrangères, a lui aussi adopté une posture martiale. « Si le Hezbollah ne se retire pas au nord de la rivière Litani (à 30 km de la frontière israélienne), Israël utilisera la force comme le prévoit la résolution 1.701. » Ce texte adopté par le conseil de sécurité l’ONU après un mois de guerre sanglante au Liban en 2006 prévoit le retrait notamment de la branche militaire du Hezbollah de la région frontalière où des casques bleus ont été déployés.
Mais cette résolution est restée lettre morte. Sur le terrain, le Hezbollah n’en a tenu aucun compte. La France, qui tente d’éviter un embrasement général, négocie avec les autorités libanaises les conditions qui pourraient permettre d’appliquer cette résolution, selon des sources diplomatiques israéliennes.
Au bord du gouffre
Toute la question est de savoir si les principaux protagonistes vont pouvoir être retenus in extremis au bord du gouffre. Depuis le début des combats dans la bande de Gaza , les Etats-Unis pressent Israël d’éviter au maximum d’ouvrir un nouveau front.
Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a été très clair la semaine dernière. Selon lui, les menaces du Hezbollah contre Israël « peuvent être traitées par la diplomatie et ne nécessitent pas le lancement d’une guerre ». Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, attendu la semaine prochaine pour la cinquième fois depuis le 7 octobre en Israël, devrait renouveler cet appel à la modération.
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