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Publié le 27 nov. 2023 à 18:22Mis à jour le 28 nov. 2023 à 12:45
La trêve dans la bande de Gaza, qui devait expirer ce mardi matin, va être prolongée de deux jours. Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, en a fait l’annnonce , confirmée ensuite par le mouvement islamiste.
Un quatrième contingent de 11 otages a été relâché lundi soir par le Hamas, portant à 50 le nombre de femmes et d’enfants libérés depuis vendredi. En contrepartie, près de 150 Palestiniens, femmes et mineurs, ont été libérés.
Encore 20 à 30 femmes et enfants
Toute la question est de savoir si l’arrêt des combats va se poursuivre au-delà de jeudi. Le « deal » prévoit que la trêve puisse être prolongée d’une journée en échange de dix otages supplémentaires. Selon les responsables israéliens, le Hamas détiendrait encore 20 à 30 femmes et enfants susceptibles de servir de monnaie d’échange.
Une liste de 300 Palestiniens « libérables » a été établie par Israël. Des deux côtés, tout est donc prêt pour prolonger l’arrêt des combats, qui ont déjà fait 15.000 morts du côté palestinien et 1.200 du côté israélien.
L’intervention de Joe Biden
« Notre but est de maintenir cette pause », a fait valoir le président américain Joe Biden. Son conseiller pour la Sécurité nationale, Jack Sullivan, estime que la « balle est dans le camp du Hamas : si la pause devait s’interrompre, la responsabilité en reviendrait au Hamas ».
Tout en proclamant sa volonté de relancer Tsahal à l’assaut du Hamas, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a lui aussi évoqué la possible prolongation de la « pause » si le Hamas libérait d’autres otages. Le Qatar et l’Egypte ont également exercé de fortes pressions en sous-main pour convaincre les islamistes d’éviter une reprise des hostilités.
Dilemme
La prolongation est accueillie avec une certaine réserve par les responsables militaires et les commentateurs. Selon eux, le Hamas ne va pas manquer d’exploiter l’arrêt des combats, qui ont coûté la vie à plusieurs milliers des membres de sa branche militaire, y compris de nombreux commandants d’unités, afin de se réorganiser en vue d’une reprise des combats.
Le gouvernement israélien se retrouve ainsi confronté à un véritable dilemme. Relancer la machine de guerre hypothèque la libération des 178 otages encore détenus par le Hamas, au risque de se mettre à dos le Qatar et l’Egypte et sans doute une partie de l’opinion publique israélienne, qui exige le retour immédiat des kidnappés quoi qu’il en coûte.
Des tunnels encore intacts
Comme le souligne le quotidien « Israël Hayom », « Israël ne peut pas se permettre de faire preuve de la moindre faiblesse, faute de quoi son pouvoir de dissuasion sera mis en cause notamment dans le Nord », une allusion au Hezbollah libanais soutenu par l’Iran, l’ennemi numéro un de l’Etat hébreu.
De plus, les militaires ont le sentiment d’être loin d’avoir mené à bien leur mission prioritaire : éradiquer le pouvoir du Hamas. Ils ne contrôlent qu’un tiers de la bande de Gaza. Même dans la partie nord de cette enclave où les bombardements et les destructions ont été les plus intenses, l’appareil militaire du Hamas est parvenu tant bien que mal à survivre. Une partie du réseau des tunnels des islamistes est encore intacte. Un exemple : une partie des otages libérés ces quatre derniers jours ont été sortis des souterrains dans la partie nord de Gaza.
Comme l’a reconnu Yoav Gallant, le ministre de la Défense, il faudrait « encore un ou deux mois » de pilonnage massif pour espérer voir les dirigeants du Hamas hisser un drapeau blanc. Reste à savoir si Israël peut procéder de la sorte malgré la pression internationale.
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