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L’armée israélienne a donné un coup d’accélérateur à ses chantiers d’après-guerre dans la bande de Gaza comme le prouvent des images satellites. Ces opérations prévoient la création d’une « zone tampon » d’environ 1 km de large le long de la frontière, qui sera totalement interdite d’accès aux Palestiniens. Tsahal prépare également l’établissement d’un « corridor » coupant en deux la bande de Gaza. Autant de projets qui ont suscité de très nombreuses critiques à l’étranger notamment de la part des Etats-Unis.
D’ores et déjà les bulldozers et autres engins d’unités du génie militaire sont entrés en action. Des centaines de bâtiments d’habitation, des serres ont été détruits certains lors de combats et d’autres pour faire place nette dans ce qui doit devenir un no man’s land. Ce projet est censé renforcer la sécurité de la frontière en éloignant les sites de tirs de roquettes et d’obus de mortier vers le territoire israélien, tout en rendant plus difficile des infiltrations de commandos du Hamas comme celles perpétrées lors des massacres le 7 octobre dans le sud d’Israël.
Au total l’opération va se traduire par la saisie de 16 % de la superficie de la bande de Gaza.
« Zone d’obstacles »
Pour compléter le dispositif qui sera mis en place après la guerre, Tsahal s’apprête à creuser un corridor coupant la bande de Gaza en son milieu. Le projet doit permettre un contrôle du passage des centaines de milliers de Palestiniens du nord de l’enclave ayant fui contraints et forcés les combats pour se réfugier dans le sud sous des tentes et qui voudraient retourner chez eux. L’ouvrage doit également permettre un accès rapide de forces militaires. Des fossés ont commencé à être creusés.
Selon des commentateurs militaires, l’armée n’aurait pas l’intention d’y installer des postes en permanence et pourrait intervenir en tirant en cas d’infiltration à partir de positions situées en Israël.
Des photos satellites rendues public par la compagnie privée Planet Labs et reprises par le Haaretz, un quotidien israélien, illustrent l’étendue des travaux en cours. L’armée israélienne, de son côté, cultive le flou. « Nos forces sont en train d’organiser une zone d’obstacles dans le cadre d’une défense stratégique en conformité avec les décisions du gouvernement », se borne à déclarer le porte-parole de l’armée. Benyamin Netanyahou, le Premier ministre n’avait pas non plus été plus précis le mois dernier en présentant ses projets d’après-guerre.
Il a évoqué la création d’une « zone tampon dans le secteur bordant le territoire israélien dont l’existence sera maintenue tant que l’impératif de sécurité le nécessitera ». Le chef du gouvernement a également prévenu que l’Etat hébreu se réservera une main mise militaire totale dans la bande de Gaza.
Crime de guerre
Ce scénario a été dénoncé sur la scène internationale. Volker Türk, haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme de l’ONU a dénoncé les destructions d’habitations dans la future zone tampon ainsi que l’expulsion des habitants de ce secteur. « Je rappelle que les transferts de population civile peuvent constituer un crime de guerre », a-t-il prévenu récemment.
Il n’est pas seul à émettre des critiques. Les Etats-Unis ont clairement fait savoir leur opposition à toute tentative d’Israël de réoccuper une partie de la bande de Gaza que l’Etat hébreu avait totalement évacuée en 2005. « Nous ne voulons pas d’une réduction du territoire de Gaza, sous quelque forme que ce soit », a affirmé en janvier John Kirky, porte-parole du Conseil de la Sécurité Nationale américain. Ce message a aussi été relayé à plusieurs reprises par Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain lors de ses multiples tournées dans la région.
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