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Publié le 9 janv. 2024 à 19:00Mis à jour le 9 janv. 2024 à 19:01
Inondations à répétition dans le Pas-de-Calais, tempête destructrice en Bretagne, ouragan au Mexique mais aussi vagues de chaleur en Europe, en Chine et aux Etats-Unis… L’année 2023 a charrié son lot d’évènements climatiques extrêmes. Nombreux sont ceux qui ont été amplifiés par le réchauffement climatique, révèle une étude du consortium européen Xaida, publiée ce mardi.
En 2023, sur les 26 événements climatiques extrêmes répertoriés, 23 sont ainsi liés au changement climatique d’origine humaine, avancent les scientifiques.
Un nouvel outil précieux
En France, par exemple, si l’origine des inondations dans le Pas-de-Calais est naturelle, l’intensité des pluies a été aggravée par le réchauffement de la planète. Le niveau des précipitations aurait ainsi augmenté de 15 à 30 %, par rapport à ce qui était observé dans le passé. En cause, expliquent les chercheurs, l’évolution des conditions d’humidité, provoquée par l’augmentation des températures de l’océan.
Pour obtenir ces résultats, les experts, issus des principaux instituts européens de recherche sur le climat, se basent sur un nouvel outil : le ClimaMeter. En se basant sur des données datant de 1979 à nos jours, il leur permet de définir dans quelles proportions les phénomènes météorologiques extrêmes résultent de la variabilité climatique naturelle ou du changement climatique d’origine humaine.
Bien souvent, l’humain est en cause. C’est le cas notamment pour l’ouragan Otis, qui a dévasté la ville d’Acapulco au Mexique en octobre et tué plus de 50 personnes. « Notre étude souligne que l’ouragan Otis est un événement unique et qu’il apparaît comme le produit du changement climatique d’origine humaine », avance Davide Faranda, directeur de recherche en climatologie au CNRS.
Une atmosphère plus chaude retient plus de vapeur d’eau et entraîne des averses plus fortes, expliquent ainsi les scientifiques. Le changement climatique peut aussi affecter les dynamiques au sein même des tempêtes, et faire encore augmenter les précipitations.
Feux au Canada
De la même manière, le réchauffement de la planète – qui a atteint en 2023 un nouveau record – rend plus probables et plus sévères les vagues de chaleur. En Europe, les températures pourraient ainsi ponctuellement dépasser les 50 degrés Celsius, comme ce fut le cas aux Etats-Unis, estime le consortium. Et les chercheurs s’inquiètent d’un manque de préparation. Pour Eric Fischer, de l’école polytechnique fédérale de Zurich, les grands événements organisés en ville, comme les Jeux Olympiques de Paris, prévus au plus fort de la saison estivale, seraient notamment à risque.
Les sols ne sont pas non plus épargnés. La sécheresse agricole s’intensifie avec le changement climatique : l’air plus chaud assèche les sols plus rapidement par évapotranspiration. Les chercheurs estiment que la sécheresse en Syrie et en Irak a été rendue 25 fois plus probable par le changement climatique.
Les feux au Canada, dans la Méditerranée ou en Sibérie n’échappent pas non plus à la règle. Le changement climatique a rendu l’air chaud, sec et venteux. Des conditions idéales pour que les incendies se propagent.
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