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D’après le dernier baromètre des décideurs réalisé par l’institut de sondages Viavoice pour BFM Business, Le Figaro et HEC Paris, le moral des cadres stagne et ces derniers, à l’image des Français en général, abordent l’année prochaine avec plusieurs sources d’inquiétudes.
« 2024 sous le signe de la fébrilité ». C’est la formule employée par l’institut de sondages Viavoice pour résumer les enseignements de son dernier baromètre des décideurs réalisé pour BFM Business, Le Figaro et HEC Paris. En cette fin d’année 2023, l’indice du « moral des décideurs » enregistre une légère baisse et s’établit à -35 contre -34 en septembre dernier et confirme sa tendance baissière observée depuis cet été après sa remontée en début d’année.
Qu’il s’agisse des décideurs ou du grand public, seulement 10% des personnes interrogées disent que l’année 2023 aura été meilleure qu’elles ne le pensaient sur le plan économique. Au sein des deux échantillons, ils sont 43% à la juger moins bonne que prévu.
Optimisme pour le niveau de vie et la situation financière
L’un des points positifs de l’enquête concerne le niveau de vie. Bien que le chiffre reste faible, une proportion plus importante de décideurs interrogés pense que le niveau de vie s’améliorera dans l’Hexagone d’ici un an: 18% contre 15% en septembre, tandis que la part de ceux anticipant une dégradation du niveau de vie baisse de 5 points, à 68% des 400 décideurs interrogés. Du côté du grand public, ils ne sont que 13% à prévoir une amélioration mais ils sont également moins nombreux à envisager une dégradation qu’à la rentrée (72% au lieu de 76%).
S’ils ne sont que 18% à prévoir une amélioration de leur situation financière dans les mois qui viennent, les décideurs ne sont plus que 46% à anticiper une dégradation de celle-ci contre 54% en septembre dernier. La baisse est un peu moins importante auprès du grand public (-5 points, à 52%) mais la proportion de Français envisageant une amélioration de leur situation financière enregistre une petite progression de 2 points pour elle aussi atteindre 18%.
Parallèlement à ces anticipations plutôt optimistes en ce qui concerne le niveau de vie et la situation financière, environ un quart des décideurs et des Français prévoient d’importantes opportunités pour faire progresser leur carrière dans les mois qui viennent, des proportions en légère hausse sur deux mois. Si 69% des Français continuent d’estimer que ces opportunités sont faibles, c’est le cas d’un nombre moins important de décideurs par rapport à septembre dernier (-3 points).
Pessimisme accru vis-à-vis du chômage
En revanche, les perspectives autour du chômage sont nettement plus pessimistes. Seuls 14% (-7 points en deux mois) des décideurs et 12% des Français (-5 points) anticipent une baisse du nombre de chômeurs en France dans les mois à venir. A contrario, une hausse est envisagée par 62% des décideurs (+8 points) et même 71% du grand public, soit une hausse spectaculaire de 13 points depuis le mois de septembre.
La perception que les décideurs et les Français ont de leurs collaborateurs se dégrade également. Ainsi, 45% des décideurs (-3 points) et seulement 36% des actifs interrogés (-4 points) jugent leurs collaborateurs motivés. Pire, une majorité d’actifs considèrent désormais que leurs collaborateurs ne sont pas motivés (54%, en hausse de 6 points sur deux mois).
Baisse des prélèvements sur les ménages parmi les principaux remèdes à la situation économique
Selon les résultats du baromètre, décideurs et grand public s’accordent sur les axes prioritaires pour améliorer la situation économique française dans les prochains mois: près de la moitié d’entre eux met l’accent sur une baisse importante des prélèvements sur les ménages. Seuls les avantages aux entreprises produisant en France sont légèrement plus cités par les décideurs qui, à l’instar des Français (27%) mentionnent également une simplification des règles qui pèsent sur les entreprises (32%). Plus d’un décideur sur quatre évoque aussi l’augmentation des taxes sur les importations tandis que plus d’un tiers des Français mise sur une augmentation significative du Smic et des minima sociaux.
Décideurs et grand public se distinguent sur les acteurs auxquels ils accordent leur confiance pour améliorer la situation économique de la France dans les mois qui viennent. Les premiers sont 39% à mentionner les entreprises et l’innovation et 29% à citer les consommateurs et la dépense des ménages. Des ordres de grandeur qui s’inversent pour le grand public. Cependant, seulement 15% des décideurs et Français font confiance à l’Etat et aux pouvoirs publics dans cette tâche.
Plus inquiets pour eux-mêmes que leur entreprise
Que ce soit parmi les décideurs ou le grand public, le pessimisme est largement majoritaire (65% des premiers et 67% des Français). Les décideurs sont aussi légèrement plus nombreux que les Français à faire preuve d’optimisme pour l’année qui vient d’un point de vue économique (30% des interrogés contre 27%). Interrogés sur la récente estimation de la Banque de France au sujet d’un fort recul de la croissance au premier trimestre, les décideurs et les actifs sont une petite moitié (respectivement 53 et 54%) à ressentir de l’inquiétude pour leur entreprise. En revanche, cette estimation suscite de l’inquiétude chez 70% au niveau personnel.
Enfin, les décideurs et les Français convergent quant à leurs facteurs d’inquiétude et l’enquête aboutit au même « podium » pour les deux échantillons. A peu près 60% des deux groupes interrogés estiment que la poursuite de l’inflation sur la plupart des biens et des services constitue le principal facteur de pénalisation de la croissance économique en 2024, suivi de l’évolution des prix du pétrole citée par plus de 40% des sondés puis les niveaux élevés de prélèvements obligatoires qui ressortent auprès d’environ 30% des échantillons.
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