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La hausse des prix des produits alimentaires pousse les Français à être plus sélectifs dans les supermarchés. Et selon un sondage, au moins une moitié de Français prévoit désormais de réduire des dépenses moins indispensables que l’alimentaire (restaurants, loisirs, voyage, produits électroniques…)
L’inflation qui persiste, notamment dans l’alimentaire, conduit de plus en plus de Français à changer leurs habitudes de consommation. Et notamment à réduire certaines dépenses. Pour mesure de cette déconsommation, on peut se plonger dans la lecture des résultats d’un sondage très intéressant commandé par le magazine LSA, la « bible » des professionnels de la grande distribution.
Premier constat: de moins en moins de Français n’ont aucune difficulté à faire face à leurs dépenses mensuelles. La moitié d’entre eux sont pleinement d’accord avec cette affirmation « mes fins de mois sont compliquées? » Ils étaient 37% avant la guerre en Ukraine. Et si on ajoute ceux qui sont « plutôt d’accord » avec cette affirmation, ce sont trois Français sur quatre qui peine à boucler leur budget mensuel.
Un consommateur sur deux privilégie les supermarchés où les prix sont les moins élevés
Qui dit fins de mois compliquées, dit plus de difficultés à mettre de l’argent de côté. Plus de la moitié (54%) des consommateurs interrogés assure ne plus pouvoir épargner autant qu’avant. Cela ne signifie néanmoins pas qu’ils ne mettent plus rien sur leurs livrets, comme le constatait encore récemment la caisse des dépôts.
Et pour cause. L’inflation pousse les Français à réduire leurs dépenses. A commencer par ce qu’ils mettent dans leur panier de course. Un sur deux (51% contre 39% en janvier 2022) affirme se rendre dans des supermarchés moins chers. La proportion de ceux qui disent acheter davantage de produits de marque distributeur est presqu’aussi importante (47% vs 36%). Sont également de plus en plus nombreux ceux qui achètent en moindre quantité (37% vs 26%) et ceux qui limitent leurs achats (44% vs 32%).
L’enseigne la moins chère? E.Leclerc pour 36% des consommateurs
A propos de ceux qui ont choisi de faire leurs courses supermarchés les moins cher, on voit aussi dans ce sondage l’effet de la stratégie de communication de Michel-Edouard Leclerc. Dans ce sondage, les consommateurs ont été invités à citer le nom de l’enseigne qu’il considère comme la moins chère. E. Leclerc ne fait pas qu’arriver en tête. Cité par 36% des consommateurs, il domine de loin les deux historiques du hard discountes, Lidl (22%) et Aldi (7%). C’est cette excellente image prix qui permet aux supermarchés Leclerc de grignoter trimestre après trimestres, des parts de marché sur leurs concurrents.
Cela dit, même si Leclerc profite un peu de la situation, le fait que les consommateurs réduisent leurs dépenses c’est un problème pour toute la grande distribution. Et c’est un problème encore plus préoccupant pour tous ceux qui vendent des produits ou des services moins indispensables que l’alimentation.
Plus de la moitié des Français prévoient de réduire ses dépenses de restaurant
Parce que la proportion des Français qui prévoient de réduire ce type de dépenses atteint des niveaux inquiétants: 56% pour les bars et les restaurants, 51% pour les loisirs et les divertissements, les voyages et les vacances, 50% pour les produits électroniques, les meubles et 47% pour les soins du corps (coiffeurs, esthéticiennes, etc). De quoi augurer une fin d’année 2023 encore plus difficile pour tous ces commerçants et leurs fournisseurs. Avec le risque que cette déconsommation annoncée finisse par menacer une croissance déjà très fragilisée.
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