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L’avion de la compagnie chilienne Latam, qui reliait lundi Sydney en Australie à Auckland en Nouvelle-Zélande, avait soudainement perdu de l’altitude au-dessus de la mer de Tasmanie.
Le constructeur aéronautique Boeing a rappelé par « précaution » aux compagnies aériennes exploitant des 787 Dreamliners d’inspecter certains boutons dans les cockpits, après un incident en vol survenu en Nouvelle-Zélande ayant fait de nombreux blessés.
« L’enquête sur le vol LA800 est toujours en cours et nous laissons le soin aux autorités enquêtrices d’évoquer d’éventuelles découvertes », a indiqué Boeing vendredi. « Nous avons pris une mesure de précaution en rappelant aux opérateurs de 787 un bulletin de service de 2017 qui incluait des instructions concernant l’inspection et l’entretien des boutons sur les sièges des cabines de pilotage », a poursuivi l’avionneur américain, recommandant aux opérateurs « de mener une inspection à la prochaine opportunité de maintenance ».
« Incident technique »
Il est fréquent que Boeing diffuse des conseils et des recommandations concernant les flottes de ses appareils. Mais, cette fois, cela intervient dans un contexte bien particulier. L’avion de la compagnie chilienne Latam, qui reliait lundi Sydney en Australie à Auckland en Nouvelle-Zélande, a soudainement perdu de l’altitude au-dessus de la mer de Tasmanie.
La compagnie a évoqué un « incident technique »,qui a propulsé au plafond ceux dont la ceinture de sécurité était détachée. Une cinquantaine de personnes ont nécessité des soins, dont treize ont été transportées à l’hôpital. Le Wall Street Journal, se référant à des sources américaines du secteur aérien, écrit vendredi que l’incident a été provoqué par une maladresse du personnel de bord.
« Un membre d’équipage de cabine a touché un bouton sur le siège du pilote en servant un repas, activant un dispositif motorisé qui a projeté le pilote contre les commandes et fait piquer le nez de l’avion », explique le WSJ. Le bouton en question, ajoute-t-il, « est normalement recouvert (d’une protection) et n’est pas censé être utilisé lorsque le pilote se trouve sur le siège ».
Surveillance
Contactée au Chili par l’AFP, la compagnie Latam a refusé de commenter « car une enquête est en cours. Depuis le début, nous avons collaboré avec les autorités pour faire toute la clarté sur cette affaire ». Boeing a également refusé de s’exprimer sur ces informations de presse.
De son côté, l’Agence américaine de l’aviation a précisé que son Conseil d’examen d’actions correctives (CARB), composé d’experts en sécurité, allait « étudier le message aux compagnies (MOM) proposé par Boeing après l’incident sur le vol Latam 800 ». « Cette procédure consiste à revoir le bulletin de service liés aux boutons sur les sièges des pilotes », a ajouté le régulateur, précisant que le MOM serait diffusé après avis du CARB et qu’elle continuerait à « surveiller la situation de près ».
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