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Invité sur le plateau de Good Morning Business, François-Xavier Selleret a qualifié le régime de retraite complémentaire des salariés du privé de « bien commun » alors que le gouvernement souhaiterait piocher dans ses excédents pour financer la récente réforme des retraites.
François-Xavier Selleret se pose en défenseur de l’Agirc-Arrco. A l’automne, alors que les partenaires sociaux négociaient leur nouvel accord pluriannuel, l’Etat avait menacé de ponctionner le régime des retraités du privé, pour rééquilibrer les comptes du régime universel et financer notamment la hausse des petites pensions prévue par la réforme des retraites. L’Agirc-Arrco, qui gère de façon paritaire les retraites complémentaires des salariés du privé, a enregistré en 2023 un excédent de 4,3 milliards, après 5,6 milliards en 2022.
« Il n’y a pas de cagnotte, de magot, de sommes qui dorment, a assuré le directeur général de l’Agir-Arrco sur BFM Business. Quand nous avons des excédents, ces sommes sont réinvesties dans l’économie française: l’Agirc-Arrco est vraiment un bien commun au service de notre pays. »
François-Xavier Selleret rappelle ainsi que les cotisations « sont réinvesties en actions et en obligations d’entreprises françaises et européennes selon des critères socialement responsables et au service de la transition. » « Comme c’est un régime obligatoire de protection sociale, les excédents de l’Agirc-Arrco viennent en déduction des déficits publics », a-t-il ajouté.
Des excédents pour maintenir la réserve pour aléas
Le directeur général de l’organisme a notamment évoqué la nécessite de conserver six mois d’allocations de réserves pour aléas, environ 78 milliards d’euros actuellement, sur un horizon de 15 ans afin de « garantir le paiement des retraites sans jamais recourir à la dette. » « Au moment du Covid, il y a eu 9 millions de salariés au chômage partiel mais il n’y a pas eu d’impact sur les paiements des retraites et les 9 millions de salariés au chômage partiel ont eu les mêmes droits à la retraite que s’ils avaient travaillé normalement grâce aux réserves, explique-t-il. Nous avons mobilisé 5 milliards d’euros sur nos réserves. »
Enfin, François-Xavier Selleret attribue la récente fin de l’application du « malus » temporaire de 10% sur les pensions complémentaires de 700.000 retraités du secteur privé à ces résultats positifs de l’Agirc-Arrco. « Ce que nous avions mis en place sur le bonus et le malus était une incitation à travailler plus longtemps avec une majoration et le bonus demeure pour toutes les générations concernées, indique-t-il. Pour ceux qui avaient commencé à décaler leur âge de départ, on allait pas changer la règle en cours de partie. »
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