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Le parti conservateur Moss Palatina a été créé ce samedi 9 mars depuis Ajactio en Corse. Un groupe politique autonomiste, jugé d’extrême-droite par certains observateurs.
Un nouveau parti politique nationaliste, tenant de la « droite radicale » ou de « l’extrême droite », selon des politologues, a vu le jour ce samedi 9 mars à Ajaccio. Sous le nom de Mossa Palatina, il se revendique « autonomiste », « identitaire » et « conservateur » avec pour « ennemi » l’islamisme.
Souhaitant se démarquer d’un nationalisme corse qu’il accuse d’être « perverti par la gauche », le chef de file de ce nouveau parti, Nicolas Battini, doctorant en langue et culture corse âgé de 30 ans, a assuré samedi au palais des congrès d’Ajaccio devant plus de 400 personnes que Mossa Palatina voulait combattre un « ennemi tricéphale »: « le jacobinisme », « le wokisme » et « l’islamisme ».
Le wokisme est un terme anglais emprunté aux luttes afro-américaines, qui revendiquent de rester éveillé pour lutter contre les injustices et les inégalités. Le terme est critiqué par des mouvements conservateurs qui y voient eux un excès de militantisme des minorités.
« Le droit de critiquer l’islam »
« Nous revendiquons le droit de critiquer l’islam et d’en refuser l’importation massive chez nous », a martelé Nicolas Battini qui a été condamné en 2016 à huit années de prison pour un attentat contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) en avril 2012.
Ancien responsable du pôle idées du parti autonomiste de Gilles Simeoni, Femu a Corsica, il a quitté cette formation pour fonder en 2021 son association culturelle Palatinu dont découle aujourd’hui son parti.
Pour le moment, « c’est simplement un collectif qui surfe sur la mouvance d’extrême droite », « essentiellement sur les réseaux sociaux » mais qui n’a « aucun poids politique réel dans le champ politique actuel » en Corse, a indiqué à l’AFP le politologue Thierry Dominici, spécialiste des mouvements nationalistes qui décrit une idéologie « masculiniste et plutôt passéiste ».
« Il y a toujours eu des nationalistes de droite, notamment des petits groupes indépendantistes très à droite, mais ils étaient globalement très minoritaires et beaucoup ont essayé de se structurer et peu ont réussi », a expliqué de son côté à l’AFP le politologue André Fazi.
Le cinquième parti nationaliste de l’île
Ce nouveau parti, qui se revendique « autonomiste » et « contre la violence politique », s’inscrit « dans la grande famille de la droite radicale », a-t-il ajouté.
C’est le cinquième parti nationaliste en Corse après l’autonomiste Femu a Corsica, majoritaire à l’Assemblée de Corse, l’autonomiste d’opposition Parti de la Nation corse (PNC), l’indépendantiste Core in Fronte et l’indépendantiste récemment créé de Nazione, issu de Corsica Libera.
S’il n’y a pas d’élus d’extrême droite à l’Assemblée de Corse, Marine Le Pen est arrivée devant Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle en 2022 en Corse, avec 58,08% des voix.
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