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Publié le 24 nov. 2023 à 19:16Mis à jour le 24 nov. 2023 à 20:14
Acronyme d’Energy Observer Developments, EODev, fondé en 2019 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), est déjà l’un des leaders mondiaux de la conception et l’industrialisation de groupes électro-hydrogène qui fonctionnent avec une pile à combustible. Présente dans 25 pays, l’entreprise, qui emploie 90 personnes, devrait doubler son chiffre d’affaires cette année à 18 millions d’euros. Son produit phare, le GEH2, a été vendu à plus d’une centaine d’exemplaires à travers le monde en 2023.
Après 20 millions d’euros en 2021, EODev vient de lever 46 millions pour conquérir de nouveaux marchés et accentuer son avantage concurrentiel. Cette série B voit arriver au capital trois fonds : Tilt Capital Partners, Supernova Invest et CapHorn qui permettent à la société d’équilibrer, en termes de profils, un tour de table jusqu’alors plutôt constitué d’acteurs centrés sur le caractère novateur de sa technologie, parmi lesquels le groupe Accor et Amfil (famille Mulliez).
Un quatrième investisseur, à la fois financier et industriel orienté sur l’hydrogène, fait aussi son entrée : Pulse, le fonds énergie de CMA CGM. La majorité du capital reste détenue par la société Energy Observer , connue pour ses expéditions pionnières avec son navire laboratoire autonome en énergie, dont est issu EODev.
Un contrat de 20 millions
« L’objectif de cette levée est de nous permettre d’étoffer notre gamme et d’améliorer notre compétitivité. Notre produit, très accessible sur le marché, doit l’être encore davantage pour concurrencer le diesel et remplacer les solutions carbonées », explique Jérémie Lagarrigue, cofondateur et directeur général d’EODev.
La volonté de la société est aussi de rééquilibrer son chiffre d’affaires jusqu’alors réalisé à 85 % à l’international, dont 30 % en Europe. Récemment, elle a signé, avec Toyota Australia, un accord de plus de 20 millions d’euros. « C’est le plus gros contrat d’utilisation d’hydrogène passé dans le monde, souligne Jérémie Lagarrigue. La stratégie est de nous développer à l’international dans des pays cibles dont les gouvernements souhaitent créer un écosystème hydrogène, avec notamment l’implantation sur leur territoire d’une usine EODev. » Des discussions sont en cours aux Etats-Unis et en Arabie saoudite.
Un enjeu majeur
La levée de fonds permettra aussi à la société d’étoffer sa gamme avec des produits plus compacts et de plus forte puissance. Les principaux marchés visés sont déjà couverts, comme les chantiers de construction, la recharge de véhicules électriques ou les opérations sur le réseau électrique.
Mais EODev entend adresser de nouveaux secteurs comme les centrales d’écrêtage de pointe, conçues pour équilibrer les conditions énergétiques fluctuantes du réseau électrique. L’entreprise se positionne également sur la sécurisation des réseaux d’énergie pour intervenir en cas de défaillances rencontrées sur des sites industriels ou commerciaux, des hôpitaux ou des data centers.
Enfin, l’entrée au capital de CMA CGM ouvre d’autres horizons au concepteur de solutions décarbonées, en raison de l’obligation pour les transporteurs maritimes de réduire de 70 % les émissions de microparticules des bateaux à quai d’ici à 2050. La recharge de grands navires et le fret maritime représentent, dans ce contexte, un enjeu majeur pour EODev.
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