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Publié le 28 déc. 2023 à 9:14Mis à jour le 28 déc. 2023 à 15:10
L’année 2023 se termine dans un climat pesant pour les partisans de la démocratie à Hong Kong. Alors que le procès du principal porte-drapeau du mouvement démocratique, l’ex-magnat de la presse Jimmy Lai, s’est ouvert le 18 décembre, l’un des derniers partis d’opposition de Hong Kong va aussi fermer ses portes.
Il y a quelques jours, sur sa page Facebook, Alan Leong a annoncé que la dissolution du Parti civique qu’il avait cofondé en 2006 serait effective en mars prochain. Une mort largement anticipée puisque l’organisation politique, surnommée « le parti des avocats » car plusieurs de ses fondateurs travaillaient dans le secteur juridique, avait voté en mai son autodissolution , faute de pouvoir se doter d’une direction après la répression subie par ses membres.
Bureaux vidés et avoirs liquidés
La décision a été officiellement prise dimanche lors d’une dernière réunion des membres qui a acté, pour l’occasion, la fin du processus de liquidation des derniers avoirs du parti dont le siège a été au fil des mois vidés de ses meubles, haut-parleurs et autres matériels, vendus au profit d’une association caritative locale.
La décision, on s’en doute, est une victoire symbolique pour Pékin qui a repris en main Hong Kong en imposant sa loi sur la sécurité nationale. Et elle a été saluée par la presse officielle chinoise, qui, à l’instar du très nationaliste « Global Times », qualifiait régulièrement le Parti civique de « groupe politique antigouvernemental majeur à Hong Kong », et que la télévision chinoise peignait comme une « organisation de déstabilisation antiChine ».
Emprisonnement, destitution, chasse à l’homme
« Les temps ont changé », la « réalité politique » et l’absence de fonds et de morale ont conduit à cette décision, estime, dans un entretien à l’AFP publié ce jeudi, Alan Leong. De fait, depuis la loi sur la sécurité nationale imposée en 2020 par la Chine, le mouvement a été décimé : emprisonnement de trois de ses membres, destitution de ses élus locaux, et chasse à l’homme contre un de ses anciens députés en exil recherché pour « collusion » par la police – qui a placé une récompense de 1 million de dollars hongkongais (115.000 euros) sur sa tête.
Sept membres du Parti civique ont fait l’objet de poursuites judiciaires à la suite des manifestations massives pro démocratie de 2019. Tous les élus aux conseils de la ville ont aussi été déchus, en vertu de la doctrine des « patriotes » imposée par Pékin, visant à éliminer de la fonction publique toute voix discordante.
Dans la ligne de mire de Pékin et des autorités de Hong Kong, le Parti civique, créé pour promouvoir la démocratisation de Hong Kong, jugée compromise à la suite de la rétrocession de 1997 par les Britanniques, n’était désormais plus que l’ombre de lui-même. Alors même qu’il avait, un temps, été la deuxième force politique de Hong Kong.
Pour Alan Leong, l’histoire se compose de cycles, qui rendent le futur de la métropole incertain malgré la pression de plus en plus forte exercée par Pékin. « Je suis sûr qu’un autre parti verra le jour », affirme-t-il.
La militante Agnes Chow pourrait voir sa tête mise à prix
La police de Hong Kong menace ce jeudi de mettre à prix la tête de la militante pro démocratie, membre fondatrice du parti désormais dissous Demosisto, qui fait actuellement ses études au Canada.
En cause, le fait qu’elle devait se présenter ce jour à la police de l’ancienne colonie britannique, comme le prévoit sa mise en liberté sous caution. Au début du mois, elle a indiqué sur les réseaux sociaux qu’elle ne reviendrait « jamais » à Hong Kong. Si elle ne se présente pas, elle sera déclarée fugitive et un mandat d’arrestation sera émis, a averti ce jeudi le chef de la police.
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