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Les réservations de logements neufs ont plongé au deuxième trimestre. Pour Franck Hélary, directeur général de Crédit agricole Immobilier Corporate et Promotion, la crise actuelle était « prévisible ».
Le logement neuf en pleine crise. Au deuxième trimestre, les réservations de logements neufs ont plongé de 39,9% sur un an, pour seulement 18.000 logements réservés.
« Ce n’est pas un phénomène nouveau », commente sur BFM Business le directeur général de Crédit agricole Immobilier Corporate et promotion, Franck Hélary, évoquant une crise « prévisible » depuis longtemps.
« Cela a commencé il y a plusieurs années par la réduction des autorisations de construire, un peu partout en France, ce qui a limité le marché dans un premier temps, puis ça s’est poursuivi avec la remontée rapide des taux d’intérêt, qui ont désolvabilisé une partie de la clientèle, et l’envolée un peu plus récente des coûts des constructions […] qui se ressentent forcément sur les prix de vente », a souligné Franck Hélary.
« Cette crise […] était prévisible », selon lui.
« Nouvelles réglementations »
Si une baisse des prix commence à se dessiner dans l’ancien, ce n’est pas le cas du logement neuf, confronté à des coûts de construction incompressibles. La construction « est pourvoyeuse de transition écologique », explique Franck Hélary, évoquant « toutes les nouvelles réglementations » qui se traduisent par des coûts « un peu plus importants » qu’auparavant. À cela s’ajouter aussi l’inflation, qui tire vers le haut le coût des matériaux.
Selon lui, « vous ne pouvez pas baisser les prix considérablement, entre d’un côté un financement plus élevé et de l’autre côté des coûts de construction supérieurs à ce qu’ils étaient hier ». « C’est difficile aujourd’hui de pouvoir rééquilibrer et d’envisager des baisses de prix importantes », ajoute-t-il.
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