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Face à la hausse des dépenses d’indemnités journalières hors Covid, l’Assurance maladie déploie un plan d’action qui devrait permettre de générer 200 millions d’euros d’euros d’économies en 2023.
L’Assurance maladie met en oeuvre un plan de maîtrise des indemnisations d’arrêts de travail, en pleine croissance, en ciblant en particulier les médecins, selon son rapport annuel « charges et produits ». Les dépenses d’indemnités journalières hors Covid ont augmenté de 8,2% en 2022, une hausse supérieure à « la dynamique d’avant crise », indique l’édition 2023 du rapport, dont l’AFP a obtenu une copie jeudi.
Au total, les indemnités journalières versées au titre des arrêts maladie et accidents du travail/maladie professionnelles s’élèvent à 13,5 milliards d’euros en 2022 (hors maternité). « La crise sanitaire a contribué à accélérer une dynamique de la dépense déjà soutenue avant le Covid », souligne le rapport. Les actions mises en place par la Sécu prévoient de parvenir à 200 millions d’euros d’économies en 2023, et 230 en 2024, soit près de 18% des 1,3 milliard d’économies annoncées par la Sécu dans son rapport, toutes dépenses confondues.
L’Assurance maladie a commencé à procéder à des contrôles sur les 1,5% de médecins qui délivrent des arrêts maladie de manière « atypique » par rapport à leurs collègues exerçant en conditions semblables – soit un millier de praticiens. Ces médecins sont convoqués pour s’expliquer, et peuvent se voir imposer de baisser leurs prescriptions.
Des entretiens avec les médecins les plus prescripteurs
Des entretiens, avec des praticiens conseils, seront proposés aux 10% de médecins qui se situent dans la tranche juste au-dessus des 1,5% les plus prescripteurs. Et l’Assurance maladie aura « des échanges » avec les médecins généralistes et psychiatres qui délivrent fréquemment des arrêts de travail liés à la santé mentale. La téléconsultation sera particulièrement dans le viseur.
Les syndicats de médecins ont d’ores et déjà dénoncé ces avertissements et contrôles, MG France y voyant par exemple une volonté « d’intimidation des professionnels de santé ». Côté assurés sociaux, la Sécu prévoit aussi « un renforcement de la stratégie de contrôle des arrêts de travail » par ses propres services. Là aussi, la téléconsultation sera particulièrement surveillée. Les patients qui multiplient les arrêts de travail obtenus en téléconsultation auprès de médecins différents recevront des courriers d’alerte, ou seront contactés par la Sécu.
Côté employeurs, la Sécu va renforcer ses efforts d’information et de conseil auprès des entreprises concernées par un absentéisme atypique. En 2022, 400 entreprises ont été concernées, dont 140 ont joint le programme national de prévention des troubles musculo-squelettiques, et 25 ont rejoint une expérimentation sur la prévention des risques psycho-sociaux.
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