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La bande de Gaza a pris des allures lugubres d’un paysage lunaire avec des monticules de gravats éparpillés un peu partout. Les ravages provoqués par les bombardements massifs de l’aviation, de l’artillerie et de la marine israélienne sont sans précédent par leur ampleur depuis le début de la guerre le 7 octobre .
Selon un rapport de la Banque mondiale, réalisé notamment à partir d’images satellites, pas moins de 45 % des bâtiments d’habitation ont été totalement détruits et ce pourcentage culmine à 60 % en tenant compte de ceux qui sont gravement endommagés. A la suite de ces dévastations, un million de Palestiniens sur les 2,2 millions d’habitants de cette enclave miséreuse, se sont retrouvés sans abri.
Ecoles, commissariats…
La ville de Gaza et ses alentours, pilonnés en priorité durant les deux premiers mois de la guerre, ont subi les pires dégâts. Depuis trois semaines, le sud de la région, notamment autour de Khan Younès, est pris pour cible principale. Les habitations ne sont pas les seules à avoir été rasées.
Des casernes de pompiers, des commissariats de police, des unités de traitements des eaux usées, des immeubles abritant des services municipaux, des installations électriques ont été touchés de plein fouet par des bombes, des obus ou divers explosifs. La moitié des bâtiments abritant des écoles et autres institutions éducatives ont été totalement dévastés. Pour compléter ce triste tableau, 92 % des routes ont été endommagées, dont 50 % sont désormais complètement hors d’usage.
Une décennie pour reconstruire
Pour survivre à ce qui a tout d’un cataclysme, plus d’un million de Palestiniens ont dû se réfugier dans des camps de toile en plein hiver. « L’ampleur des dégâts n’a rien à voir avec ce qui s’est passé lors des précédentes opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, lorsque quelques milliers de Palestiniens avaient trouvé refuge auprès de membres de leur famille. Ce n’est plus possible actuellement faute de logements et vu le nombre de personnes déplacées », explique un membre d’une ONG actif sur place, qui requiert l’anonymat.
Selon lui, il faudra au moins une décennie pour reconstruire la bande de Gaza et des investissements de dizaines de milliards de dollars en provenance notamment des pays arabes du Golfe « à condition qu’ils acceptent de payer sans garantie que ce qu’ils financeront ne sera pas détruit à nouveau lors d’une prochaine guerre ».
25.000 morts
Le bilan humain est tout aussi catastrophique. Selon le ministère de la Santé du Hamas, seule source sur le nombre de victimes, plus de 25.000 Palestiniens ont été tués, dont une majorité de civils, y compris de nombreux enfants.
Interrogé, un porte-parole de l’armée israélienne rejette toute la responsabilité de ce désastre humanitaire sur le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007. « Les terroristes du Hamas utilisent systématiquement la population civile comme bouclier humain. Ils se cachent dans les zones les plus peuplées », souligne le porte-parole.
« Zone de sécurité »
Il rappelle que, pour mener leur guérilla, les islamistes palestiniens utilisent des écoles, des mosquées, des hôpitaux, des bâtiments de l’organisation d’aide aux réfugiés de l’ONU afin de dissimuler des caches d’armes ou des positions de tirs de roquettes vers le territoire israélien ou les soldats israéliens en opération dans la bande de Gaza.
Malgré une certaine baisse d’intensité des bombardements israéliens depuis le début de l’année, la campagne de destruction va se poursuivre. L’armée israélienne entend en effet faire le vide le long de la frontière avec la bande de Gaza en créant une « zone de sécurité » d’environ un km de large en territoire palestinien.
Plus de 1.000 bâtiments ont déjà été détruits sur les 2.800 situés dans ce secteur. Toute activité agricole est proscrite dans ce qui va devenir un no man’s land en vue d’empêcher le Hamas de prendre par surprise l’armée et les services de renseignements israéliens en infiltrant des commandos comme cela a été le cas le 7 octobre.
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