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Publié le 14 nov. 2023 à 17:42Mis à jour le 14 nov. 2023 à 18:53
« Archav » ce mot en hébreu qui signifie « maintenant » revient tel un leitmotiv parmi les familles des otages. Plusieurs centaines d’entre elles participent depuis mardi à une marche de cinq jours de Tel Aviv à Jérusalem.
Objectif : faire pression sur le gouvernement pour qu’il négocie la libération immédiate de tous les Israéliens et des étrangers kidnappés le 7 octobre, y compris en acceptant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza comme le réclame le Hamas. Cette manifestation, les multiples rassemblements depuis plus d’un mois, les témoignages poignants des familles dans les médias bouleversent l’opinion publique. Mais celle-ci reste très divisée sur le prix à payer.
Selon un sondage, 59 % des Israéliens ne sont favorables qu’à des « pauses humanitaires » à condition que le Hamas restitue la totalité ou une grande partie des otages, seuls 3 % d’entre eux soutiennent l’idée d’un cessez-le-feu sans condition. Un tel scénario est de toute façon inacceptable pour l’armée qui estime qu’un arrêt prolongé des combats pourrait permettre aux islamistes palestiniens de panser leurs plaies. « Le Hamas a perdu le contrôle de la ville de Gaza », s’est félicité Yoav Gallant, le ministre de la Défense.
Victoires symboliques
Autrement dit, il n’est pas question d’arrêter la marche en avant de l’armée qui a remporté depuis lundi des victoires symboliques avec la photo de soldats israéliens en liesse dans l’enceinte du parlement du Hamas à Gaza et la prise d’assaut du QG de la police militaire du Hamas. Le porte-parole de l’armée a pour sa part rendu public des vidéos d’une cache d’armes du Hamas dans le sous-sol d’un des hôpitaux de Gaza alors qu’Israël est souvent mis en accusation pour ses attaques réelles ou présumées contre des hôpitaux.
Les militaires sont d’autant moins enclins à freiner leur offensive qu’ils veulent redorer leur blason sérieusement terni par le fiasco du 7 octobre lorsque des islamistes du Hamas ont pris par surprise Tsahal et massacré près de 1.200 Israéliens lors d’une incursion accompagnée de tortures et de viols.
Une guerre des images aussi spectaculaire soit-elle a, malgré tout, peu de chance de suffire à laisser carte blanche à Israël pour continuer son offensive dans la bande de Gaza alors que la vague de critiques dans le monde sur la situation humanitaire dans cette enclave miséreuse s’amplifie de jour en jour. Eli Cohen, le ministre des Affaires étrangères a lui-même évoqué une course contre la montre. « Il ne nous reste que deux à trois semaines avant que les pressions publiques internationales s’intensifient », a-t-il admis, tout en soulignant que « ces pressions ne doivent pas empêcher Israël de mener à bien ses missions de guerre ».
Appels internationaux
Le ministre s’attend à « une multiplication des appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, y compris parmi les pays qui soutiennent Israël ». Le capital de sympathie dont bénéficiait Israël à la suite du choc provoqué par les exactions du Hamas se réduit « au profit d’une solidarité avec Gaza », a-t-il déploré. Un exemple : Joe Biden a appelé lundi à des « actions moins intrusives dans les hôpitaux ». Selon Eli Cohen, entre 13 et 14 pays pourraient rappeler leurs ambassadeurs. Huit Etats ont déjà quitté le pays tels la Turquie, l’Afrique du Sud, la Jordanie.
Pour éviter un effet domino, le chef de la diplomatie se démène. Il s’est rendu mardi à Genève pour rencontrer les dirigeants du Comité International de la Croix Rouge et de l’Organisation Mondiale de la Santé afin de dénoncer l’utilisation par le Hamas des hôpitaux à des fins militaires et la population civile comme bouclier humain. Il était accompagné de membres de familles d’otages.
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