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L’impact économique de la guerre pourrait même être plus fort en 2024, avec une chute du PIB palestinien de l’ordre de 6%, selon le rapport de la Banque mondiale.
L’économie palestinienne devrait finir l’année en repli de 3,7% du fait des conséquences du conflit à Gaza, consécutif à l’attaque lancée par le Hamas dans le sud d’Israël début octobre, mais l’effet devrait principalement se faire sentir en 2024, selon un rapport publié mardi par la Banque mondiale.
Les précédentes estimations de l’institution, réalisées un mois avant le début des combats, anticipaient une croissance de l’économie palestinienne de l’ordre de 3,2% mais les conséquences, tant du fait des destructions dans la bande de Gaza que des restrictions aux déplacements des Palestiniens au sein même de la Cisjordanie, ont totalement inversé la tendance.
« Il est attendu que la sévérité du conflit diminue en 2024 mais le gouvernement israélien imposera de sévères restrictions aux mouvements et à l’accès (dans la bande de Gaza, NDLR), qui viendront limiter l’activité économique et le commerce », a souligné la Banque mondiale dans son rapport.
L’impact économique pourrait ainsi être plus fort en 2024, avec une chute du PIB palestinien de l’ordre de 6%, selon le rapport, un plongeon qui pourrait être encore plus marqué si les dégâts et les restrictions imposés aux Palestiniens devaient se prolonger, ou en cas de généralisation du conflit dans la région.
Aide de 10 milliards de dollars
La Banque annonce par ailleurs la mise en place d’un programme d’urgence de 10 millions de dollars, apportés par le Japon et l’Allemagne, afin d’apporter dans la bande de Gaza le matériel médical nécessaire afin de faire face aux besoins les plus urgents. Le matériel entrera dans le territoire via les convois de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef, a précisé la Banque mondiale.
« Ce programme a été mis en place afin de s’assurer que la population de Gaza continue à avoir accès à des équipements de survie, aux médicaments et aux services nécessaires », a ajouté l’institution dans son communiqué.
Elle estime à 350.000 les personnes victimes de maladies, allant du diabète au cancer en passant par des problèmes cardiaques, et 50.000 le nombre de femmes enceintes, alors que 183 enfants naissent chaque jour et 130 sont actuellement placés dans des incubateurs.
Actuellement, 1,6 million de personnes ont dû fuir les combats et sont massés dans le sud de la bande de Gaza, qui compte au total 2,2 millions d’habitants. Les conditions humanitaires ont été décrites comme très difficile, entre manque de médicaments, de denrées alimentaires et d’accès à l’eau et à l’essence, notamment pour les groupes électrogènes.
Le territoire palestinien, dont les forces israéliennes occupent une partie aussi bien au nord qu’au sud, est également pilonné sans relâche par l’armée d’Israël, entraînant la mort de plus de 18.000 personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Israël est intervenu en représailles à l’attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts côté israélien.
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