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Publié le 5 nov. 2023 à 13:49Mis à jour le 5 nov. 2023 à 16:44
L’Occident serait « désarmé ». Le terme est revenu en boucle, ce dimanche, dans la bouche de l’historien Georges Bensoussan et de l’avocat Thibault de Montbrial. Presque un mois après l’attaque du Hamas et alors que l’armée israélienne poursuit sa progression dans la bande de Gaza malgré des appels au cessez-le-feu, les invités du Grand Rendez-vous Europe 1 – CNews – « Les Echos » se sont inquiétés d’un aveuglement des démocraties face à la montée de l’islamisme. « La guerre de civilisation nous est imposée : l’ennemi a décidé que nous étions son ennemi […]. Nous sommes intellectuellement désarmés », a expliqué le premier. « C’est un piège tant qu’on refuse de se donner les moyens de s’en extraire. Les démocraties ont le devoir de se défendre », a renchéri le second, prônant un « sursaut ».
Selon Thibault de Montbrial, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure et ancien candidat malheureux aux dernières législatives sous l’étiquette des Républicains, il faut donc « être capable de dire : ça suffit ! » à une idéologie qui veut « nous détruire pour ce que nous sommes ». Et être aussi à même de « nous battre » en instaurant « une extrême sévérité politique, policière et judiciaire ». Elle doit prendre, à ses yeux, la forme d’une « immigration archicontrôlée » après « cinquante ans de politique inconséquente », et d’un élargissement de la déchéance de nationalité.
Aujourd’hui, « on subit tout », a accusé l’avocat, pronostiquant de nouveaux attentats terroristes « avant Noël » en France (« une évidence », a-t-il dit) et rappelant que « la peur et la lâcheté n’empêchent pas la défaite ». « L’abomination commise par le Hamas le 7 octobre est un ‘game changer’ », qui a ouvert dans le monde « une boîte que nous aurons du mal à refermer », a-t-il affirmé.
« Nourrir la haine »
Georges Bensoussan, lui, a qualifié cette attaque d’« abîme de cruauté » et de « massacre d’essence génocidaire ». « Le Hamas a tendu un piège à Israël, et l’Etat hébreu est obligé de tomber dans ce piège », a analysé l’auteur des « Territoires perdus de la République », d’« Histoire de la Shoah » ou des « Origines du conflit israélo-arabe ».
« Si Israël réplique après le 7 octobre, il est piégé par l’opinion internationale parce qu’il va tuer des civils. Si Israël ne réplique pas, il est mort politiquement », a-t-il résumé, soulignant que Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, ne peut accepter la moindre trêve tant que le Hamas « ne rend pas les otages » qui lui servent de « boucliers humains ». Mais l’historien l’admet : dans un cercle vicieux, les attaques israéliennes vont « nourrir la haine ».
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