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Publié le 13 nov. 2023 à 16:54Mis à jour le 14 nov. 2023 à 8:33
Le point de bascule dans la guerre s’approche dangereusement à la frontière nord d’Israël. Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense a prévenu dimanche que « ce que nous faisons à Gaza, nous pouvons aussi le faire à Beyrouth si le Hezbollah franchit une ligne rouge ». Autrement dit, Israël pourrait bombarder massivement la capitale libanaise.
Yoav Gallant n’a pas précisé quelle était la limite que la milice chiite pro iranienne ne devait en aucun cas transgresser. Seule certitude ; la tension ne cesse de monter, au point que dimanche le nombre d’alertes dans le nord d’Israël proche du Liban a été pour la première fois depuis le début de la guerre, le 7 octobre, supérieur à ceux enregistrés dans le sud près de la bande de Gaza.
Un risque majeur
Le Hezbollah tire des roquettes, des missiles antichars, des drones suicides. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants de localités israéliennes proches de la frontière ont été évacués par précaution. Du côté libanais, des civils ont commencé à quitter les zones jugées dangereuses en se réfugiant vers le nord, tandis que l’armée israélienne larguait des tracts pour accélérer cet exode.
Au début de la guerre, les affrontements se limitaient à des escarmouches. Désormais, l’aviation israélienne frappe beaucoup plus en profondeur au Liban, tandis que le Hezbollah, qui s’en prenait surtout aux militaires le long de la frontière, a commencé à viser des villes tels qu’Haïfa ou Saint-Jean-d’Acre.
Parallèlement, le bilan humain et les contentieux ne cessent de s’alourdir. Les représailles israéliennes ont fait 80 morts du côté libanais, dont 71 membres du Hezbollah, tandis que 4 soldats et 2 civils Israéliens ont été tués depuis le 7 octobre. Mais si une guerre devait se produire, Israël serait confronté à un ennemi autrement mieux équipé que le Hamas. Le Hezbollah dispose d’un arsenal impressionnant de plus de 100.0000 roquettes et missiles, dont certains, fournis par l’Iran, ont une portée de 500 à 700 km, ce qui met tout le territoire israélien à leur portée.
Une doctrine de riposte disproportionnée
L’organisation est également présente en force en Syrie d’où elle a tiré jeudi dernier un drone vers la ville israélienne d’Eilat sur la mer Rouge qui a endommagé une école, sans faire de victimes.
Confronté à cette escalade, l’état-major israélien, selon des commentateurs militaires, pousse à régler les comptes avec le Hezbollah en invoquant la « doctrine Dahiya », une allusion au pilonnage de l’aviation israélienne contre ce quartier de Beyrouth, fief du Hezbollah qui avait été quasiment rasé lors de la guerre du Liban de l’été 2006. Petit détail : cette « doctrine » élaborée par Gadi Eisenkot, un ancien général membre actuel du cabinet de sécurité restreint, prévoit un usage de la force « disproportionné », y compris contre des zones civiles servant de bases à des attaques anti-israéliennes.
Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, tout en proclamant qu’Hassan Nasrallah le dirigeant du Hezbollah « commettrait l’erreur de sa vie » s’il provoquait une guerre reste toutefois prudent, histoire d’éviter un conflit sur au moins trois fronts à la fois à Gaza au Liban et en Syrie.
Les Etats-Unis, de leur côté, souhaitent éviter un embrasement général. Selon des sources diplomatiques israéliennes, Lloyd Austin, le secrétaire américain à la Défense, insiste pour qu ‘Israël se concentre uniquement sur la guerre à Gaza et ne cherche pas à étendre le conflit qui pourrait se traduire par une plus grande implication militaire américaine au Moyen-Orient.
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