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Publié le 15 nov. 2023 à 18:04Mis à jour le 15 nov. 2023 à 20:20
« Ce matin, deux de nos principaux distributeurs d’eau ont cessé de fonctionner – ils sont tout simplement tombés en panne de carburant – ce qui privera 200.000 personnes d’eau potable… », a déploré lundi sur X (anciennement Twitter) Thomas White, responsable à Gaza des opérations de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Plus aucun carburant n’est entré dans Gaza depuis le 7 octobre, déplorait l’UNRWA en début de semaine, figeant de fait les opérations humanitaires « au bord de l’effondrement ». « Tout s’arrêtera, il n’y a rien que nous puissions faire », prévient Thomas White.
Jusque-là, l’agence onusienne, avec l’accord d’Israël, se ravitaillait à un réservoir à la frontière de l’Egypte. Il est désormais vide, explique le travailleur humanitaire, et son réapprovisionnement par un oléoduc égyptien est pour l’instant bloqué. Sans carburant, impossible de récupérer l’aide qui arrive par le point de passage de Rafah. Mais aussi de faire fonctionner les infrastructures médicales, d’avoir de l’électricité, de faire tourner les usines de dessalement ou de pomper les eaux usées.
« Vie à l’arrêt »
Mercredi, l’UNRWA a reçu pour la première fois depuis le début du conflit un peu plus de 23.000 litres d’essence. Soit « la moitié d’un camion-citerne » et seulement 9 % des besoins quotidiens de l’agence, selon Thomas White. Les autorités israéliennes, qui craignent que le carburant tombe entre les mains du Hamas, auraient par ailleurs imposé que l’essence serve uniquement au transport de l’aide.
L’agence explique en outre que les difficultés qu’elle rencontre pour communiquer avec son personnel devraient s’aggraver, le carburant permettant de faire fonctionner les centres de données et les sites de connexion.
Privé d’essence, le Programme alimentaire mondial ne pourra plus livrer de nourriture, indique de son côté Samer AbdelJaber, son responsable pour la Palestine. Même le pain risque de devenir introuvable : « La dernière boulangerie sous contrat avec le Programme alimentaire mondial a déjà cessé de fonctionner – il n’y a plus de carburant pour faire fonctionner les générateurs. Le dernier moulin ne peut plus moudre le blé. La vie à Gaza va être à l’arrêt. »
« Le carburant est le moteur de tant d’aspects de la réponse humanitaire », a rappelé mercredi Martin Griffiths, le chef des affaires humanitaires de l’ONU, qui demande que les stocks du réservoir près de Rafah soient reconstitués. Il a également exhorté les belligérants à « un cessez-le-feu humanitaire », au « respect du droit international » et à l’ouverture de points de passage supplémentaires pour acheminer l’aide dans l’enclave. Martin Griffiths a aussi appelé à ce que les civils puissent se rendre dans des lieux sûrs.
Le personnel de l’ONU paie un lourd tribut pour venir en aide aux Gazaouis : plus de 100 employés de l’UNRWA sont morts depuis le 7 octobre. « Je crains que nous ayons encore plus de personnel tué. Les 101 sont ceux que nous pouvons confirmer », redoute Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, interrogé par CNN.
« Il n’y a absolument plus de zone sûre dans la bande de Gaza, explique-t-il. Plus de 60 de nos installations ont été touchées – 70 % de ces installations se trouvaient dans le Sud. » Depuis plus d’un mois, Israël demande pourtant à la population de se déplacer vers le sud de l’enclave palestinienne pour permettre à Tsahal de combattre le Hamas dans le nord de Gaza.
Avec agences
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