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Publié le 9 déc. 2023 à 16:33Mis à jour le 9 déc. 2023 à 19:40
Israël et les Etats-Unis ont de plus en plus de mal à accorder leurs violons sur la durée de la guerre dans la bande de Gaza. Les Etats-Unis ont certes imposé leur veto vendredi à l’ONU à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu « humanitaire ». Mais les signes d’impatience se multiplient du côté du grand allié américain, qui s’est retrouvé totalement isolé sur le front diplomatique du fait de son soutien sans faille à l’Etat h ébreu.
Une situation qui pourrait se prolonger. L’armée israélienne estime en effet qu’il lui faut encore un mois pour briser l’appareil militaire du Hamas dans le sud de Gaza. Cette région est la cible d’une vaste offensive aérienne et terrestre déclenchée vendredi dernier après un cessez-le-feu d’une semaine. Ce dernier a permis de libérer une partie des 240 otages enlevés le 7 octobre par le Hamas en échange de plus de 200 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
« Une juste guerre », selon Israël
« Les autres pays doivent comprendre qu’on ne peut d’un côté soutenir l’élimination du Hamas et de l’autre appeler à la fin de la guerre, ce qui empêcherait d’éliminer le Hamas », a jugé Benyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël. « Donc Israël va poursuivre sa juste guerre pour éliminer le Hamas », a-t-il prévenu.
Une fois l’offensive dans le sud achevée, Tsahal prévoit qu’il leur faudra un mois supplémentaire pour espérer éradiquer le Hamas dans l’ensemble de la bande de Gaza. Un délai que les Américains jugent bien trop long. Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’ont pas fixé une date limite impérative sur l’arrêt des combats, mais ils souhaiteraient qu’il intervienne d’ici la fin de l’année, souligne un diplomate israélien.
Trop de victimes civiles à Gaza
Autre sujet de friction : Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, a déploré vendredi un « écart » entre les engagements d’Israël de tout faire pour éviter les « dommages collatéraux » au sein de la population palestinienne et le nombre effectif de victimes sur le terrain. Le ministère de la Santé du Hamas affirme que plus de 17.000 Palestiniens – dont une grande majorité de civils – ont été tués depuis le début de la guerre déclenchée à la suite d’une sanglante infiltration de commandos d’islamistes dans le sud d’Israël , qui a fait 1.200 morts.
Face à ces critiques, un responsable du ministère israélien de la Défense plaide non coupable. « Nous aussi nous souhaitons limiter au maximum les pertes parmi les civils palestiniens et augmenter l’aide humanitaire à la bande de Gaza, mais c’est sans compter sur la volonté du Hamas de continuer à se battre », souligne-t-il.
De signes d’affaiblissement du Hamas
Les militaires israéliens sont d’autant moins enclins à lâcher prise que l’offensive tous azimuts lancée dans la bande de Gaza commence à payer. Le ministre de la Défense Yoav Gallant estime qu’il y a « des signes que les terroristes commencent à craquer ».
Il faisait ainsi allusion à la diffusion pour la première fois sur les réseaux sociaux de photos et vidéos de dizaines de prisonniers palestiniens accroupis ou à l’arrière d’un camion ouvert en slip, les yeux bandés, les mains attachées derrière le dos, gardés par des soldats israéliens. Autrement dit, l’heure n’est pas venue de briser l’élan de Tsahal.
« Chaque jour, nous voyons de plus en plus de terroristes tués, de plus en plus de terroristes blessés, et ces derniers jours, nous voyons des terroristes se rendre. C’est un signe que leur réseau est en train de s’effondrer, un signe que nous devons accentuer la pression », a déclaré, de son côté, le général Herzi Halevi, chef de l’armée israélienne, lors d’une cérémonie au mur des Lamentations à Jérusalem en fin de journée.
Des inquiétudes quant à l’Iran
Dans l’autre camp, l’Iran qui soutient et finance le Hamas a pris le mors aux dents à la suite du veto américain à l’ONU. « Tant que les Américains soutiennent les crimes du régime sioniste (NDLR Israël) et la poursuite de la guerre, existe la possibilité d’une explosion incontrôlable de la situation dans la région », a prévenu samedi un diplomate iranien.
Des menaces à prendre au sérieux. Téhéran a constitué un « axe de la résistance », dont font partie par exemple les Houthis au Yémen. Cette milice chiite a attaqué à plusieurs reprises ces dernières semaines à l’aide de drones suicides et de missiles, des bateaux naviguant en mer Rouge en prétendant au nom de la solidarité avec la bande de Gaza avoir visé des cargos israéliens. L’Etat hébreu a démenti qu’il s’agissait de bâtiments israéliens.
Les Américains ont accusé vendredi l’Iran de manipuler en sous-main les Houthis, de la même que le Hezbollah libanais qui a lui aussi repris ses attaques de roquettes et de missiles contre le nord d’Israël. Pour compléter le tableau il faut ajouter des organisations chiites irakiennes pro-iraniennes qui se livrent périodiquement à des attaques de missiles contre des bases américaines en Syrie.
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