[ad_1]
(BFM Bourse) – Le groupe énergétique a mis en place un mécanisme de vente à terme avec des banques qui l’amènera à céder sa participation résiduelle de 5,38% dans GTT sur la base d’un prix de 137 euros par titre. Pour le spécialiste des membranes cryogéniques utilisées pour le transport de gaz naturel liquéfié, cela marque la fin d’une longue période d’incertitude.
Sans faire de grandes vagues sur l’action GTT, Engie grave dans le marbre sa sortie du capital du groupe dont le nom complet est Gaztransport et Technigaz.
Le groupe énergétique a annoncé mercredi soir avoir conclu un mécanisme de vente à terme avec les banques Natixis et Morgan Stanley concernant le solde de sa participation de 5,38% au capital de GTT.
À lire aussi
Ce procédé permettra à Engie de vendre non pas aujourd’hui mais dans 18 mois, soit en septembre 2025, cette part. Cette cession aura lieu à un prix déterminé (mais pas divulgué), basé sur celui d’un placement que les banques ont-elles même effectuées pour couvrir leurs engagements dans le cadre de ce mécanisme de vente à terme.
Morgan Stanley et Natixis ont, en effet, placé 1,994 million d’actions GTT dans le cadre de ce placement auprès d’investisseurs qualifiés. Pour réaliser ce placement, les banques ont emprunté les titres à Engie, qui restera donc propriétaire des actions GTT jusqu’en septembre 2025.
Le placement des banques a fait ressortir un prix par action de 137 euros, ce qui traduit une décote de 3,9% par rapport au cours de clôture de mercredi.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
La fin d’un long processus
Certes, à la suite de ces annonces, l’action GTT se retrouve logiquement sous pression à la Bourse de Paris. Le titre perd 3,6% vers 11h30, l’action se rapprochant de la décote du placement. Ce qui arrive régulièrement et presque automatiquement lorsque des investisseurs vendent d’importants blocs d’actions d’un groupe coté dans le cadre d’un placement privé.
Mais, in fine, cette transaction efface définitivement une épée de Damoclès pour l’action GTT. « Cette opération achève la sortie d’Engie du capital de GTT, entamée en mai 2021 », souligne Nicolas Royot de Portzamparc, qui a réitéré son conseil à l’achat avec un objectif de cours de 148 euros.
L’entrée au capital d’Engie date de 1986: à l’époque Gaz de France (l’ancien nom d’Engie avant 2015) avait pris une participation majoritaire de 51%, avant de la réduire à 40% en 1994.
Plus de 25 ans plus tard, le groupe avait décidé, en novembre 2020, que cette participation de 40,4% n’était plus stratégique, ouvrant la voie à une sortie progressive du capital. Engie a ainsi procédé à plusieurs transactions dans cette optique.
L’ex-GDF a vendu 10% du capital en mai 2021, puis a émis le même mois des obligations échangeables en actions ordinaires GTT (10% du capital) qui ont été intégralement remboursées en titres GTT . En mars 2022, Engie a ensuite cédé 9% du spécialiste des membranes cryogéniques avant d’en vendre à nouveau 6% en septembre 2022.
Des résultats en forte hausse
Ce processus de désengagement au sein du capital est donc achevé. Le prix de cession des actions du solde de la participation d’Engie étant connu à l’avance via le mécanisme, l’action GTT n’en pâtira plus.
« L’annonce (de la cession du solde de la participation d’Engie) enlève désormais une importante incertitude sur le titre. On savait que cela allait tomber, c’est désormais acté. De plus la décote concédée, de moins de 4%, est loin d’être catastrophique au vu du parcours boursier de GTT », décrypte un intermédiaire financier.
L’action GTT gagne en effet plus de 15% depuis le début de l’année et plus de 40% sur un an, surperformant largement son indice de référence, le SBF 120 (+7,8% en 2024, +15,07% sur un an).
La société a dernièrement publié des résultats et des perspectives impressionnants. Le chiffre d’affaires a progressé de 39% en 2023, le résultat brut d’exploitation (Ebitda) de 45,6% tandis que son dividende proposé au titre de 2023 a été relevé de 40,6%.
Et, pour 2024, la société table sur un chiffre d’affaires compris entre 600 millions et 640 millions d’euros et un Ebitda situé entre 345 millions et 348 millions d’euros. Ce qui revient à anticiper une hausse de 40% à 50% de ses revenus et de 46% à 48% de son Ebitda. L’action avait pris près de 9% à la suite de la publication de ces résultats.
Les résultats du groupe sont tirés par un carnet de commandes bien garni (296 méthaniers à fin décembre, à titre d’exemple) lui-même soutenu par la forte demande de gaz naturel liquéfié (GNL), perçu comme une énergie de transition dans certains pays, et qui a également pu constituer une alternative au gaz russe pour les pays souhaitant respecter les embargos.
« La demande de GNL demeure particulièrement forte et durable, comme l’illustre le nombre de décisions finales d’investissement pour de nouvelles usines de liquéfaction prises en début d’exercice et portant sur des volumes très importants. La poursuite d’une forte demande de GNL et la construction de nouvelles usines de liquéfaction continueront de générer des besoins supplémentaires de méthaniers », a expliqué en février le PDG de GTT, Philippe Berterottière, à l’occasion de la publication des résultats du groupe.
« Le marché du remplacement des méthaniers, avec la nécessité de se conformer aux normes environnementales, prend aussi son essor et soutient la demande du groupe », complète l’intermédiaire financier précédemment cité.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur GTT en temps
réel :
[ad_2]
Source link