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Dans une lettre ouverte au président de la République, la rédaction du JDD demande à l’éxecutif de se « saisir au plus vite » des questions d’indépendance de la presse.
La rédaction du JDD, en grève depuis 16 jours contre la nomination à sa tête de Geoffroy Lejeune (ex-Valeurs Actuelles), a appelé samedi Emmanuel Macron à se « saisir au plus vite » des questions d’indépendance de la presse, dans une lettre publiée par Ouest-France.
Un « nouveau coup porté à l’indépendance des médias »
« De nombreuses personnalités et organisations nous ont publiquement témoigné leur soutien », rappelle la rédaction dans cette lettre ouverte.
« Mais à l’exception de quelques rares expressions de ministres, la discrétion a prévalu du côté de l’exécutif qui semble ainsi avaliser ce nouveau coup porté à l’indépendance des médias », estime-t-elle, craignant de « mourir dans le silence ».
Même si Arnaud Lagardère, patron du groupe propriétaire du JDD, s’en défend, nombre d’observateurs voient dans la nomination de Geoffroy Lejeune, journaliste marqué à l’extrême droite, la main du milliardaire Vincent Bolloré, aux opinions réputées ultra-conservatrices.
Elle intervient en effet juste après le feu vert donné sous conditions par Bruxelles à Vivendi, le groupe de Vincent Bolloré, pour avaler Lagardère (Paris Match, Europe 1, Hachette…).
Avant un troisième dimanche d’affilée sans parution du JDD, la reconduction du mouvement avait sans surprise été adoptée très largement samedi (90 pour, 3 contre, 8 qui ne se prononcent pas), jusqu’à mardi 9H30 et une nouvelle réunion des salariés, selon la Société des journalistes (SDJ) du titre.
« Si les nominations dans une entreprise de presse relèvent évidemment du droit privé, l’information n’est pas une marchandise comme les autres », avance dans sa lettre la rédaction du JDD, insistant sur l' »urgence » à garantir « l’indépendance des rédactions et l’impartialité des informations ». Elle demande donc au président de se « saisir au plus vite de cette question. D’abord en prenant publiquement position sur cette question décisive, puis en faisant évoluer le cadre légal ».
La ministre de la Culture s’inquiète, Véran botte en touche
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak avait reçu la semaine dernière une délégation de journalistes du JDD, quelques jours après avoir exprimé sa vive inquiétude pour les « valeurs républicaines » sur Twitter.
« Il ne revient pas à l’Etat aujourd’hui d’interférer dans le choix d’une rédaction du domaine privé », a de son côté affirmé Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, le 27 juin à l’Assemblée nationale, sans préciser la date des « Etats généraux du droit à l’information », promis par le candidat Macron.
Une caisse de grève a été ouverte pour soutenir ce mouvement inédit – la précédente grève de 2016 n’avait touché qu’un seul dimanche de parution – et une pétition a été lancée, recueillant samedi plus de 38.600 signatures.
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