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Publié le 24 nov. 2023 à 18:04Mis à jour le 24 nov. 2023 à 22:26
Israël a retenu son souffle dans l’angoisse avant la libération vendredi de 13 femmes et enfants sur les 240 otages détenus depuis 49 jours par le Hamas dans la bande de Gaza. Jusqu’au dernier moment, une certaine confusion a régné à Rafah, le point de passage à la frontière entre l’Egypte et le sud de la bande de Gaza.
Finalement, le Hamas les a remis à des représentants du Comité international de la Croix rouge. Ils ont ensuite été évacués rapidement vers Israël puis transportés en hélicoptères vers des hôpitaux israéliens.
Appel de l’Espagne et de la Belgique
Parallèlement, 10 Thaïlandais, employés dans des exploitations agricoles proches de Gaza, et un Philippin eux aussi kidnappés le 7 octobre, ont retrouvé la liberté, selon le Qatar. Pour compléter le tableau, 39 femmes et enfants détenus ont été relâchés.
Les Premiers ministres espagnol et belge, Pedro Sanchez et Alexander de Croo, ont assisté à toute cette opération du côté égyptien de Rafah. Lors de discours prononcés à cette occasion, ils ont affirmé que le cessez-le-feu de quatre jours, appliqué sans incident notable depuis vendredi matin pour permettre la libération des otages, devait être prolongé de façon permanente.
Ambassadeurs convoqués
Ce message n’est pas passé en Israël. Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, a prévenu qu’après « une brève trêve, la campagne militaire va reprendre avec intensité pour au moins deux mois » dans la bande de Gaza, où quelque 15.000 Palestiniens ont été tués, selon le ministre de la Santé du Hamas.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a pour sa part « condamné les allégations mensongères des premiers ministres espagnols et belges qui accordent un soutien au terrorisme » et annoncé que les ambassadeurs des deux pays allaient être convoqués et réprimandés.
Traumatisme
En attendant une éventuelle reprise de l’offensive israélienne, l’accord entre l’Etat hébreu et le Hamas conclu par l’intermédiaire du Qatar prévoit la libération de 37 autres otages israéliens par étapes, de même que quelque 110 autres détenus palestiniens d’ici mardi. Le cessez-le-feu pourrait ensuite être prolongé pour une journée contre dix otages supplémentaires relâchés par le Hamas. Quelque 90 camions ont acheminé vendredi une aide humanitaire, du fioul et du gaz domestique dans la bande de Gaza.
L’accueil des otages, surtout des enfants, a été soigneusement préparé dans une demi-douzaine d’hôpitaux où des services entiers leur seront réservés. Les médias n’ont pas été autorisés à les approcher, ni à les filmer. Des psychologues ont été mobilisés pour tenter de réduire l’impact de leur traumatisme dans le cadre d’une opération surnommée « Portes du ciel ».
Grand rassemblement
Certains des otages retenus dans le réseau de tunnels du Hamas ne savent pas que des parents ou voisins ont été tués, parmi les 1.200 victimes de la sanglante attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
Les familles des 190 otages encore détenus vont organiser samedi soir un grand rassemblement près du siège du ministère israélien de la Défense pour exiger la libération de leurs proches. Vendredi soir, certaines d’entre elles ont tenté malgré leur angoisse et frustration de faire bonne figure en dansant et en chantant devant des médias avides d’images. Mais le coeur n’y était pas vraiment. En Cisjordanie, la population se préparait à accueillir en héros les Palestiniens libérés. A Jérusalem est, la police israélienne déployée en force a bien l’intention de jouer les trouble-fêtes.
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