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Le président français a évoqué la fin de la trêve humanitaire vendredi entre Israël et le Hamas, parlant d’un « sujet d’inquiétude ». Il appelle à « redoubler d’efforts » pour obtenir un accord en faveur d’une nouvelle trêve.
Emmanuel Macron appelle ce samedi 2 décembre depuis Dubaï, aux Émirats arabes unis, où a lieu la COP28, à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable » au Proche-Orient, alors que les combats ont repris vendredi entre Israël et le Hamas.
Il assure que la fin de la trêve humanitaire constitue un « sujet d’inquiétude » et espère qu’une nouvelle trêve pourra être conclue, notamment pour « obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas », « d’apporter à la population de Gaza l’aide dont elle a absolument besoin ».
Il souhaite encore « donner à Israël toute certitude que sa sécurité est rétablie tout en répondant aux aspirations légitimes des Palestiniens en réalisant la finalité politique qui est la promesse des deux États ».
Macron demande à Israël de « préciser son objectif »
Le président lance ensuite un appel en direction d’Israël, assurant que « la destruction totale du Hamas » entraînerait « dix ans » de guerre.
Dans ce sens, il demande également à Israël de préciser ses objectifs face au Hamas, alors qu’Israël frappe Gaza, depuis les attaques du 7 octobre.
« La destruction totale du Hamas, qu’est-ce que c’est? Est-ce que quelqu’un pense que c’est possible? Si c’est ça, la guerre durera dix ans et je crois que personne ne sait définir sérieusement cet objectif. Donc il faut que cet objectif soit précisé », appelle-t-il.
Épargner les civils
« La bonne réponse contre un groupe terroriste n’est pas de supprimer l’intégralité d’un territoire ou de bombarder l’intégralité des capacités civiles », a encore insisté le président français.
« Nous reconnaissons le droit d’Israël à se défendre, mais dans le cadre du droit international et du respect du droit humanitaire », déclare-t-il. « Ce droit à se défendre ne peut en aucun cas être un droit à attaquer les populations civiles ».
« Quand on a une approche sécuritaire où le désespoir politique nourrit tous les ressentiments, on ne construit pas sa propre sécurité dans la durée », a encore averti Emmanuel Macron, faisant valoir le « droit légitime du peuple palestinien à avoir un État ».
Macron au Qatar
Concernant la libération des otages encore détenus par le Hamas, il a dit « avoir besoin de plusieurs jours de travail », évoquant « une négociation permanente qui se poursuit », alors que quatre ressortissants français sont considérés comme otages ou portés disparus depuis le 7 octobre.
Dans ce but, le président français doit faire ce samedi soir escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au cœur des négociations pour la trêve et la libération d’otages.
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