[ad_1]
Publié le 15 déc. 2023 à 15:47
Tsahal va utiliser une nouvelle arme contre le Hamas : l’eau pompée de la Méditerranée pour inonder le vaste réseau de 500 km de tunnels creusés par Hamas dans la bande de Gaza. Les tests effectués ces dernières semaines ont été « positifs », a confirmé un responsable militaire et d’ajouter : « nous voulons que les tunnels qui étaient un atout pour les terroristes du Hamas deviennent leur tombe ».
Jusqu’à présent, l’armée israélienne a utilisé toute une panoplie de méthodes pour tenter de neutraliser les tunnels sans trouver la panacée. Or ces tunnels constituent une menace permanente pour les soldats israéliens en opération. Ils peuvent être piégés, servir pour le stockage d’armes, de munitions, de ravitaillement, et de cachettes pour permettre à des attaquants de surprendre des militaires. Bref, l’arme idéale pour une guerre asymétrique et un cauchemar pour une armée régulière. Il ne se passe pas de jour depuis le début de la guerre le 7 octobre, provoquée par une infiltration du Hamas qui a fait 1.200 morts tandis que 240 Israéliens et étrangers étaient pris en otage, sans que des soldats israéliens soient tués ou blessés à la suite d’embuscades tendues par des islamistes à partir de ces tunnels.
Pour tenter de contrer cette menace, l’armée israélienne utilise des drones pour repérer les points d’entrée des tunnels, des gels explosifs pour les détruire, toute une série de capteurs phoniques et thermiques. Israël vient également d’acquérir des « chiens-robots » auprès de la société américaine Ghost Robotics, semi-automatiques et actionnés à distance. Une unité d’élite surnommée « Yahalom » est spécialisée dans la traque des tunnels et les opérations de sabotage. Tous ces moyens ont permis la destruction de 500 tunnels, mais il en reste des centaines d’autres en activité. Résultat : l’armée a décidé de passer à la vitesse supérieure en installant cinq pompes à eau sur une plage de la bande de Gaza.
Dégâts environnementaux
L’armée israélienne n’innove ainsi en rien. Les Egyptiens avaient déjà inondé en 2015 des centaines de tunnels qui reliaient le territoire égyptien au sud de la bande de Gaza. Ces constructions souterraines étaient utilisées pour un fructueux trafic de marchandises, d’armes, de munitions. Des islamistes qui combattaient les troupes égyptiennes dans la péninsule du Sinaï les empruntaient aussi régulièrement.
Mais avant de passer massivement à l’action, Israël doit tenir compte d’un autre élément important. Selon des médias israéliens, l’Etat hébreu s’est engagé auprès des Etats-Unis à ne pas recourir aux inondations qui pourraient mettre en danger la vie de certains des 137 otages parmi lesquels figurent 8 Américains encore détenus sous terre par le Hamas. Un porte-parole de l’armée s’est voulu rassurant : « Nous avons tout pris en considération, y compris la localisation des secteurs dans lesquels les otages sont susceptibles de se trouver ».
Un membre du Hamas, Oussama Ramdan, a répliqué en affirmant à Beyrouth que les « tunnels ont été conçus par des ingénieurs de haut niveau qui ont pris en compte toutes les possibilités d’attaques contre eux ».
Une autre inconnue subsiste : les dégâts environnementaux « collatéraux » que pourrait provoquer un déluge d’eau de mer. La bande de Gaza souffre d’ores et déjà d’une pénurie d’eau dramatique. Selon B’Tzelem, une ONG israélienne de défense des droits de l’Homme, plus de 90 % de l’eau courante destinée aux ménages est d’ores et déjà impropre à la consommation en raison d’infiltrations d’eaux usées et de pompages excessifs. L’augmentation de la salinité des nappes phréatiques pourrait également avoir un effet dévastateur pour l’agriculture des Palestiniens, sans parler de l’impact sur les fondations des bâtiments déjà durement éprouvés par les bombardements aériens israéliens.
[ad_2]
Source link