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Publié le 13 nov. 2023 à 18:00
La French Tech découvre le monde judiciaire. Après des années fastes, de plus en plus de start-up doivent passer par des procédures de conciliation (qui permettent de rééchelonner ses dettes) ou, pire, par des procédures collectives (redressement ou liquidation judiciaire) . C’est ce qui est arrivé à BioSerenity. Créée en 2014, cette start-up qui développe des dispositifs médicaux connectés facilitant le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de pathologies chroniques, a été placée en redressement judiciaire en août.
Trois offres de reprises avaient été formulées en septembre : une du fonds Jolt Capital, une autre de la filiale française de l’Italien Sapio (groupe spécialisé dans la fabrication de gaz industriels et médicaux) et une autre de Santé Cie (santé ambulatoire).
Chiffre d’affaires en forte baisse
C’est finalement le fonds de capital-risque français qui reprend la start-up (le montant n’est pas communiqué dans l’attente de la publication de la décision) et injecte par la même occasion plus de 20 millions dans la société. Une « grande partie » des 300 salariés sont repris, selon le repreneur.
« C’est une société qui remplit toutes les cases. Elle a une bonne technologie, des brevets de bonne qualité, le marquage CE et une équipe compétente. Cela n’aurait pas été normal qu’une société comme ça ne trouve pas un repreneur », indique Jean Schmitt, président de Jolt Capital, qui investit majoritairement dans des start-up BtoB générant entre 10 et 50 millions d’euros de revenus par an.
En 2022, la jeune société membre du FT120 (indice phare de la French Tech) a enregistré un chiffre d’affaires de 47,7 millions d’euros, contre 58,9 millions en 2021. Cette année, elle table sur une trentaine de millions de revenus, dont une « part importante en France », précise l’investisseur, sans en dire plus.
Trop de produits ?
Les difficultés de la start-up ont commencé quelques mois avant le Covid-19, avec le rachat de SleepMed, une société américaine qui opère des cliniques du sommeil . « C’est arrivé au pire moment. On ne savait pas quand on allait sortir du Covid. Cela a généré d’immenses pertes alors que l’idée était intéressante », raconte Jean Schmitt, qui évoque aussi d’autres problèmes.
« BioSerenity a développé beaucoup de produits intéressants, mais il y en avait trop. Il aurait fallu se focaliser sur quelques-uns », observe le dirigeant. Cette stratégie a tout de même convaincu les investisseurs comme Bpifrance, Eurazeo ou LBO France qui ont injecté au total plus de 80 millions d’euros dans la jeune société.
Pour cette nouvelle étape, Jolt Capital va mettre en place une nouvelle distribution internationale des produits, étendre la partie télé-interprétation en France et à l’étranger et n’exclut pas de faire des acquisitions « pour aller plus vite ».
Un nouveau directeur général
La société de gestion française nomme Vincent Marcel en tant que nouveau directeur général de la société. Il a notamment été directeur général délégué d’Almaviva Santé, chaîne française de cliniques privées, et a occupé des postes de directeur financier dans le secteur de la santé. « Il a à la fois le côté scientifique, financier, santé et business », observe Jean Schmitt, qui précise que l’équipe de management reste en place.
C’est la deuxième fois que Jolt Capital prend une part majoritaire dans une société. En 2016, il avait mis la main sur Skill & You, un spécialiste de la formation en ligne, avec d’autres fonds, qu’il avait cédé en 2018 à Andera Partners. « Est-ce qu’on restera toujours l’actionnaire de BioSerenity ? Je ne sais pas », confie Jean Schmitt.
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