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Publié le 10 oct. 2023 à 16:31
Sans surprise l’UEFA a attribué à l’Italie et à la Turquie l’organisation de l’Euro 2032 . La candidature commune des fédérations des deux pays avait été déposée cet été et l’instance dirigeante du football européen n’en a pas reçu d’autres pour cette édition. Le coup d’envoi de la compétition sportive est encore loin mais ce ne sont pas les futurs résultats de la Squadra Azzurra qui inquiètent le monde du Calcio mais la vétusté des stades où se joueront les matchs. D’ici octobre 2026, un total de 10 stades sera choisi, cinq par pays.
Des stades vieillissants
Concernant la rénovation de ces infrastructures, le ministre des sports Andrea Abodi ne cesse de le répéter, « sur ce thème ces trente dernières années nous avons réussi à faire peu, trop peu, c’est insupportable ».
Les grands travaux publics pour construire ou rénover des infrastructures stratégiques en général et des stades en particulier ont presque exclusivement liés en Italie à l’organisation d’un grand événement. La Coupe du monde qui s’est déroulée dans la péninsule en 1990 avait offert un visage flambant neuf aux douze stades concernés à l’époque. Il a depuis bien vieilli. Avec une moyenne d’âge de 68 ans ils figurent d’ailleurs parmi les plus anciens des cinq principaux championnats européens et ne répondent plus aux exigences du football moderne.
La bureaucratie entrave la modernisation du Calcio
Le dossier des stades est l’un des symptômes de la crise du football italien en plein déclin. Les clubs de Série A profondément endettés dénoncent la bureaucratie qui empêche la réalisation de projets liés aux arènes sportives estimés à 3 milliards d’euros.
Depuis une décennie l’AS Roma bataille avec la municipalité pour obtenir le feu vert à la construction dans le quartier de Pietralata d’un stade de 55.000 places. Les pourparlers pour faire avancer un projet de reconstruction du stade San Siro à Milan , inauguré en 1926, sont enlisés depuis des années. Ils se heurtent à une résistance politique et à des règles du patrimoine en Italie qui protègent les bâtiments historiques. La ville de Florence s’est ainsi vue refuser l’été dernier une enveloppe de 54,7 millions d’euros dans le cadre du plan de relance européen pour la construction d’un nouveau stade. Elle devra donc accélérer la rénovation du Stadio Artemio Franchi édifié en 1931.
Le stade est plus qu’une simple infrastructure sportive
En ce début de XXIème siècle le stade n’est plus une simple arène sportive mais un actif économique qui génère d’importants revenus à réinvestir dans le club. Dans un rapport intitulé « Lo Stadio del Futuro » la fédération italienne de football souligne que seulement quatre squadre de Serie A ( la Juventus , le Sassuolo, l’Atalanta et l’Udinese) sont propriétaires de leur stade contre une moyenne de 80 % en Allemagne et au Royaume-Uni.
Un véritable boulet au pied pour des clubs transalpins qui sont locataires de stades appartenant aux pouvoirs publics. « Nous avons besoin de rompre les entraves d’un système médiéval ou baroque » estime Luigi de Servio, administrateur délégué de la Serie A . Sans une sérieuse intervention, nos stades déjà désuets sont destinés à l’abandon ».
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