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Publié le 24 déc. 2023 à 17:59
Il souhaite voir Manchester United, actuellement en difficulté sportive, « retrouver la place qui est la sienne ». Le sort du club le plus titré du championnat anglais de première division est désormais, en partie, entre ses mains.
Jim Ratcliffe, patron du groupe de pétrochimie Ineos, et déjà propriétaire de l’OGC Nice entre autres, a conclu un accord pour acquérir 25 % de Manchester United pour environ 1,25 milliard de livres (environ 1,44 milliard d’euros), a annoncé le club de football anglais.
Cette opération intervient après que la famille Glazer, qui possède le club, a annoncé en novembre 2022 être à la recherche de nouveaux investisseurs ou d’un acquéreur pour « MU ». Après un an d’atermoiements l’affaire est désormais réglée.
Palmarès défraîchi
Les propriétaires américains restent aux commandes, certes, mais la cession de 25 % des parts à l’industriel de 71 ans représente un premier désengagement significatif depuis leur arrivée en 2005.
L’accord prévoit qu’Ineos aura « la responsabilité de la gestion » des affaires liées au football. Jim Ratcliffe avait déjà exprimé son désir de redonner son lustre d’antan au géant anglais, au palmarès défraîchi. Le club est actuellement huitième de la Premier League à 12 points du leader Arsenal après sa défaite samedi à West Ham (2-0), sa huitième en 18 journées. En Ligue des champions, il a été éliminé au premier tour, à la dernière place du groupe A.
Ce n’est pas l’épilogue dont rêvait le nouvel actionnaire minoritaire, désireux de racheter le club intégralement, ni les supporters des Red Devils, fâchés par près de deux décennies d’une gouvernance décriée et synonyme, dans leur esprit, de déclin sportif. Ces derniers reprochent aux Glazer d’avoir endetté le club au moment de son rachat et de n’avoir pas suffisamment investi pour permettre à l’institution mancunienne de rester compétitive.
Une année pleine de rebondissements
Ils avaient donc accueilli avec soulagement et optimisme l’annonce, en novembre 2022, d’une réflexion concernant « toutes les alternatives stratégiques, y compris un nouvel investissement dans le club, une vente ou d’autres transactions impliquant la société ». L’année écoulée a été animée par les offres successives de Ratcliffe, une des plus grosses fortunes de Grande-Bretagne, et du cheikh Jassim Ben Hamad Al Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB).
L’accord prévoit, en outre, un investissement de 300 millions de dollars (272 millions d’euros) pour la rénovation du célèbre stade d’Old Trafford. Ratcliffe avait aussi promis d’améliorer le centre d’entraînement de Carrington et d’attirer des joueurs capables de replacer les Red Devils au centre de l’Europe.
La poussière a en effet commencé à recouvrir l’armoire à trophées de Manchester United, un des plus titrés du royaume, mais dont le dernier sacre en championnat remonte à dix ans (2013) et la dernière de ses trois Ligues des champions, à quinze ans (2008).
6 milliards de livres
L’ancien club de Bobby Charlton, David Beckham et Cristiano Ronaldo vit désormais sportivement dans l’ombre du voisin Manchester City (détenu par la famille régnante des Emirats arabes unis), mais il conserve malgré tout une attractivité certaine à travers le monde. Fin octobre, il avait annoncé un chiffre d’affaires à 648,4 millions de livres (744 millions d’euros) pour la saison passée, lors de laquelle il avait remporté la Coupe de la Ligue et terminé à la quatrième place du championnat.
D’après la presse, les propriétaires réclamaient un chèque de 6 milliards de livres (6,9 milliards d’euros) pour la cession totale d’un club acquis par feu Malcolm Glazer, le père, en 2005 pour 790 millions de livres (environ 910 millions d’euros). La somme demandée et les tergiversations ont eu raison de la patience du cheikh Jassim. Et Ratcliffe, supporter déclaré des Red Devils qui a grandi, enfant, dans un logement social près de Manchester, est resté seul en lice dans la dernière ligne droite.
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