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(BFM Bourse) – Un analyste de l’agence de notation a indiqué à CNBC qu’elle pourrait être contrainte de réévaluer et abaisser les notes des établissements états-uniens. Les actions des banques américaines ont terminé en nette baisse mardi soir.
Le secteur bancaire connaît un mois d’août décidément bien difficile. Si les résultats financiers des grands établissements, notamment des trois banques françaises cotées (BNP Paribas, Crédit Agricole SA et Société Générale) ont satisfait les investisseurs, une série d’évènement ont secoué leurs actions par la suite.
La semaine dernière l’Italie, a grippé le marché en Europe en annonçant une surtaxe sur les « superprofits » bancaires avant de relativiser son impact. Du côté des Etats-Unis c’est Moody’s qui avait jeté un froid en dégradant les notes de plusieurs établissements de petites et moyennes tailles. L’agence de notation s’inquiétait alors de la hausse des coûts de financement du secteur et de l’érosion des marges nettes d’intérêt, les établissements devant davantage rémunérer les dépôts des épargnants.
Nouvel épisode mardi, avec un avertissement aux Etats-Unis provenant cette fois de Fitch, qui avait d’ailleurs déclassé au début du mois les Etats-Unis en leur retirant le précieux « AAA ».
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Une dégradation qui risque d’arriver
Chris Wolfe, un analyste de l’agence de notation a rappelé à la chaîne de télévision CNBC que Fitch avait abaissé en juin son évaluation de l’environnement opérationnel des banques américaines, dégradant le score (et non la note) de cet environnement de « aa » à « aa-« . Ce mouvement était alors passé inaperçu car il n’avait pas entraîné de décision de l’agence sur les notations des banques.
Mais si les conditions se détériorent, par exemple si les taux d’intérêt restent élevés plus longtemps qu’anticipé, l’agence pourrait être contrainte d’abaisser ce « score » d’encore un cran à « a+ ».
Problème: les grandes banques américaines les mieux notées, telles que JPMorgan et Bank of America, possèdent une note de crédit à « AA- » et se retrouveraient ainsi avec une notation supérieure à ce « score ». Or il n’est théoriquement pas possible pour des banques d’avoir une meilleur note que l’environnement dans lequel elles opèrent. Donc une baisse de ce « score » à « a+ » déclencherait potentiellement un abaissement de la note de crédit de banques comme JPMorgan et Bank of America.
« Si nous devions la faire passer à a+, cela recalibrerait toutes nos mesures financières et se traduirait probablement par des actions de notation négatives », a ainsi déclaré Chris Wolfe.
Par ricochet, Fitch devrait ensuite examiner l’ensemble des quelques 70 institutions financières américaines qu’elle note pour voir si elles doivent alors voir leurs notes être aussi dégradées d’un cran, ce pour maintenir l’écart avec les banques les mieux notées.
Wall Street pénalisé
Autrement dit, il existe un risque réel que Fitch abaisse les notes de crédit de l’ensemble des 70 établissements qu’elle couvre. Cela n’est toutefois pas garanti, Chris Wolfe précisant que le » score » de l’environnement opérationnel des banques américaines peut très bien rester à « aa- » pour « les dix prochaines années ».
Cet avertissement a pesé sur les actions des banques américaines expliquant au moins en partie les baisses qu’elles ont subies mardi soir, JPMorgan lâchant 2,6% à la clôture et Bank of America 3,2%. Le KBW Nasdaq Bank Index a lui abandonné 2,8%.
« Wall Street a terminé dans une mer de rouge, dans un contexte de baisse généralisée des cours, l’avertissement de Fitch concernant une éventuelle dégradation de la note des grandes banques américaines ayant pesé sur le sentiment » du marché, souligne Tina Teng de CMC Markets.
De leur côté, ce mercredi, les banques européennes reculent un peu en fin de matinée, mais sans enregistrer des baisses inquiétantes. BNP Paribas et Société Générale abandonne 0,3% et 0,4% tandis qu’à Francfort, Deutsche Bank perd 0,6%.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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