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Publié le 10 nov. 2023 à 18:17Mis à jour le 10 nov. 2023 à 18:35
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre entre Israël et le Hamas bouscule à son tour les tentatives des chefs d’Etat et de gouvernement pour améliorer la gouvernance économique mondiale. Il faut élargir le nombre de priorités, assurent des représentants des Etats plus vulnérables lors d’une rencontre autour d’Emmanuel Macron vendredi à Paris, et changer les méthodes de financements.
Ce dernier a d’ailleurs plaidé en faveur d’une aide accrue pour les pays voisins d’Israël. « Aujourd’hui, on a des pays très vulnérables qui, si on ne les aide pas par la solidarité internationale, seront entraînés par le conflit en cours », a-t-il déclaré. Le FMI a annoncé jeudi une aide de 1,2 milliard de dollars en faveur de la Jordanie. Sa directrice générale, Kristalina Georgieva, a aussi évoqué vendredi l’idée d’aider « davantage » l’Egypte, également affectée par ce conflit.
Le sommet de Paris de juin dernier pour un nouveau pacte financier mondial avait pour objectif de trouver les financements qui aideraient les pays à réduire la pauvreté tout en s’attaquant au défi climatique. « Oui, il faut un nouveau mécanisme de financement, a apprécié vendredi la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, en saluant les progrès récents du Fonds monétaire international (FMI). « Mais il y a des intérêts autres que la biodiversité et le climat que l’on ne peut négliger, comme les victimes de conflits, la sécurité hydrique et la sécurité alimentaire. »
Volontarisme et réforme
« Il nous faut changer de paradigme, assure Macky Sall, le président du Sénégal. Pour sortir des sentiers battus, il faut être volontariste et réformateur. C’est par volontarisme que le G20 a soutenu l’union africaine en son sein… Cela a pu être acté en treize mois ! »
Les efforts récents du FMI, de la Banque mondiale et de l’OCDE pour améliorer les accès au financement ont été salués. « On ne demande pas une révolution, mais une évolution des mentalités, de la gouvernance économique et financière mondiale pour qu’elle soit plus inclusive et reflète les réalités du monde », insiste Macky Sall. Face à l’évolution antagoniste du G7 et des BRICS, il estime que « la solution n’est pas dans la confrontation mais dans la réforme des institutions multinationales ».
Tous voient une grande injustice et une grande hypocrisie sur la question du climat. « Nous essayons de mettre en place un programme pour lutter contre le sous-développement, mais on ne peut plus utiliser notre pétrole et notre gaz à cette fin à cause de l’impact sur le changement climatique ? » s’interroge Nana Akufo-Addo, président du Ghana. « Vous nous forcez à emprunter pour quelque chose que nous n’avons pas créé, ce n’est pas juste, assure Mia Mottley. On ne peut pas avoir des prêts à court terme à taux élevé si on veut tenir les objectifs de développement durable. Il nous faut trente ou quarante ans pour investir dans notre peuple et créer la résilience nécessaire, et ce… dès la COP28. »
Parmi les réformes souhaitées : le coût des assurances et une modification des règles de l’OCDE sur le crédit export.
« Tous les pays du tiers monde paient leurs dettes, parfois avec retard, mais il faut relativiser le risque et revoir les critères de l’assurance risque », insiste Macky Sall. Il souhaite aussi que l’OCDE aide à revoir les « congés fiscaux » : « Les pays riches en ressources minérales ou en hydrocarbures ont eu des systèmes d’exonération fiscale. Les compagnies qui viennent exploiter ne paient pas d’impôt ou très peu… Cela va changer. On va pouvoir mobiliser plus de ressources. »
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