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Publié le 11 déc. 2023 à 20:00
L’économie française devrait éviter la récession, à savoir un recul pendant deux trimestres consécutifs du PIB selon la définition conventionnelle. Mais elle va faire du surplace ou presque. Selon les dernières prévisions mensuelles de la Banque de France, publiées ce lundi, l’activité progresserait d’un petit 0,1 % au quatrième trimestre dans l’Hexagone, après avoir reculé de 0,1 % au cours des trois mois précédents .
« L’activité résisterait grâce aux services », a indiqué Olivier Garnier, économiste en chef de l’institution, sans se prononcer sur une éventuelle révision de la prévision de croissance pour l’ensemble de 2023 (+0,9 % estimé en septembre) pour tenir compte d’un troisième trimestre moins bon qu’attendu.
Chute des mises en chantier
Selon l’enquête réalisée par la Banque de France entre le 28 novembre et le 5 décembre auprès de 8.500 chefs d’entreprise, l’activité est restée bien orientée en novembre dans les services même si la situation y est contrastée – l’intérim et la publicité par exemple se portent moins bien. Et elle devrait continuer de croître en décembre. A l’approche des fêtes de fin d’année, les patrons de la restauration et de la location automobile sont optimistes et « s’attendent à un regain d’activité », selon l’institution.
Dans les autres secteurs, la situation est nettement plus morose. Dans le bâtiment, l’activité du second oeuvre se maintient. En revanche, le gros oeuvre, en difficulté depuis plusieurs mois, s’attend à subir durement les effets de la chute des mises en chantier en décembre.
Dans l’industrie, c’est la stagnation. Le taux d’utilisation des capacités de production est tombé à 76 %, « soit le niveau le plus faible enregistré depuis trois ans », après un pic à l’été 2022, selon l’institution monétaire. Plus inquiétant, il se situe « significativement » sous sa moyenne sur 15 ans avec des baisses marquées dans l’automobile ou la chimie.
Les industriels anticipent un recul de l’activité en décembre au vu de la dégradation de leurs carnets de commandes désormais « en deçà de leur moyenne sur dix ans pour se rapprocher de leur niveau de 2013-2014 », relève Olivier Garnier. Si l’aéronautique et la pharmacie devraient tirer leur épingle du jeu, en revanche, la production est attendue en baisse dans les secteurs de l’automobile, le caoutchouc-plastique, et de l’habillement-textile-chaussures.
Normalisation sur le front des prix
Cet affaiblissement de la demande favorise le retour à la normale sur le front de l’inflation. Dans les trois grands secteurs, la part des entreprises ayant augmenté leur prix se stabilise à un niveau proche d’avant le Covid, selon la Banque de France.
En revanche, la situation reste quelque peu paradoxale s’agissant des embauches : malgré le rebond du taux de chômage au troisième trimestre, à 7,4 % de la population active , 45 % des dirigeants se déclarent confrontés à des difficultés de recrutement.
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