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Nouvelle alerte sur la planète alimentaire. Les autorités thaïlandaises ont demandé aux agriculteurs de semer moins de riz, très consommateur en eau, en raison du manque de précipitations ces derniers mois. Cette demande intervient juste après que l’Inde a décidé d’interdire l’exportation de riz blanc non-basmati pour éviter une flambée des prix sur le marché intérieur. Un cocktail potentiellement explosif pour cette denrée de base qui nourrit la moitié de l’humanité.
Dans la principale région productrice de Thaïlande, au centre du pays, l’essentiel des semis a déjà été réalisé, mais l’Office national des ressources en eau pousse les fermiers à se tourner désormais vers d’autres cultures, selon un communiqué de Surasri Kidtimonton, secrétaire générale de l’Office national des ressources en eau.
El Niño
Jusqu’à présent, « le cumul des précipitations est inférieur d’environ 40 % à la normale, ce qui entraîne un risque élevé de pénurie d’eau », a prévenu l’Office. Le remplissage des nappes dans la zone centrale dépasse à peine les 50 % de leurs capacités. Et la situation n’est pas près de s’arranger car l’apparition du phénomène El Niño , un réchauffement des eaux du Pacifique, pourrait provoquer une série de sécheresses en Tha ïlande cette année.
Par ailleurs, les appels à la modération risquent de ne pas être entendus par les premiers intéressés. « C’est impossible de demander aux fermiers de ne plus planter quand les prix sont si attractifs », explique auprès de Bloomberg Chookiat Ophaswongse, président honoraire de l’association thaïlandaise des exportateurs de riz.
Les prix de vente du riz thaï ont progressé de près de 20 % depuis le début de l’année à 572 dollars la tonne, à quelques encablures d’un plus haut depuis 10 ans. L’indice des prix du riz toutes variétés confondues de l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) est lui à son plus haut depuis 2011, essentiellement sous l’effet de la hausse des cours de la variété Indica, cultivée et consommée principalement en Inde.
Rebond des prix alimentaires
C’est la raison pour laquelle New Dehli, premier exportateur au monde, a décidé d’interdire les exportations de riz blanc non-basmati le 20 juillet dernier. Il s’agit pour le gouvernement de Modi de contrôler l’emballement des prix sur le marché intérieur à l’approche d’élections en 2024. Le riz basmati, exporté vers les pays développés, n’a pas été concerné par la mesure pour permettre aux agriculteurs de profiter des cours élevés.
La remontée des cours du riz intervient alors que les prix alimentaires cotent toujours à des niveaux extrêmement élevés . Après plusieurs mois de reflux, ils sont même repartis à la hausse selon la FAO. L’indice mesuré par l’agence basée à Rome a progressé de 1,3 % en juillet par rapport à juin pour s’établir à 123,9 points, non loin des records de 2011 et de 2008, deux années marquées par des crises alimentaires.
Ce mois-ci, ce sont les huiles végétales qui ont le plus contribué à la hausse des prix alimentaires. Leurs cours ont progressé de 12,1 % par rapport à juin. L’huile de tournesol s’est renchérie par exemple de 15 % « compte tenu notamment des incertitudes pesant à nouveau sur les disponibilités à l’exportation de la région de la mer Noire ». La Russie n’a pas renouvelé l’accord pour un corridor maritime. Or l’Ukraine est l’un des plus importants exportateurs de tournesol.
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