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Publié le 30 sept. 2023 à 16:14Mis à jour le 30 sept. 2023 à 16:16
Alors que leur accueil s’organise difficilement et que l’ONU est attendue dans l’enclave ce week-end, les opposants au Premier ministre Nikol Pachinian, accusé de passivité et lâché par Moscou, prévoient de donner à nouveau de la voix dans la rue.
« 100.417 personnes » sont maintenant entrées en Arménie depuis la capitulation du 20 septembre, selon la porte-parole du Premier ministre, soit plus de 80 % des 120.000 Arméniens qui vivaient officiellement dans l’enclave avant l’offensive azerbaïdjanaise .
« Il reste quelques centaines de fonctionnaires, d’urgentistes et de personnes ayant des besoins spéciaux, qui se préparent également à partir », a écrit sur X (ex-Twitter) l’ancien médiateur des droits du Nagorny Karabakh, Artak Beglarian, précisant que ces informations ne sont « pas officielles ».
Au point de passage de Kornidzor, un journaliste de l’AFP n’a vu arriver que quelques ambulances, les gardes-frontières indiquant prévoir encore les derniers bus transportant des civils. Dans la ville la plus proche de Goris, des centaines de réfugiés attendent qu’on leur propose un hébergement sur la place centrale, au milieu de leurs bagages.
Première mission de l’ONU en 30 ans
« Beaucoup ont faim, sont épuisés et ont besoin d’une aide immédiate », a déclaré a déclaré vendredi soir le chef du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « Le HCR et d’autres partenaires humanitaires intensifient leur soutien aux autorités arméniennes, mais une aide internationale est requise de toute urgence », a-t-il ajouté.
L’ONU a annoncé avoir reçu le feu vert pour l’envoi ce week-end d’une mission dans le territoire afin d’évaluer principalement les besoins humanitaires, alors que l’organisation n’a pas eu accès à cette région « depuis environ 30 ans ». La France a déploré son autorisation « limitée » et tardive consentie par l’Azerbaïdjan, arrivée après la fuite de la population « sous le regard complice de la Russie ».
Le Quai d’Orsay a souligné samedi que la France réaffirmait « son engagement en soutien de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Arménie où ces populations ont trouvé refuge ». Cette semaine, Paris avait annoncé une aide supplémentaire portant à 12,5 millions d’euros le soutien apporté aux réfugiés et déplacés en Arménie et au Haut-Karabakh depuis le début de l’année.
600 morts
Au total, près de 600 morts sont à déplorer dans le sillage de l’offensive militaire victorieuse de Bakou. Les combats eux-mêmes ont tué environ 200 soldats dans chaque camp.
L’enclave a décrété jeudi la dissolution spectaculaire « de toutes les institutions gouvernementales […] au 1er janvier 2024 », une annonce historique signant la fin de l’existence de « la République du Nagorny Karabakh ». Ses habitants paniqués ont quitté leur foyer par peur de représailles en brûlant leurs effets personnels avant de s’engager dans la colonne des réfugiés de tous âges.
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