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Interviewée sur BFMTV ce dimanche 3 mars, Valérie Hayer a affirmé que « Jordan Bardella et le Rassemblement national ne veulent pas parler d’Europe ».
Emmanuel Macron est-il responsable du « grand effacement » de la France, comme l’a affirmé le président du RN Jordan Bardella en meeting dimanche après-midi? Officiellement investie tête de liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes cette semaine, Valérie Hayer a répliqué aux propos de son adversaire sur BFMTV. Comme le symbole d’un match entre le RN et Renaissance qui devrait durer jusqu’au vote du 9 juin prochain.
« L’effacement, c’est le projet du Rassemblement national », a répliqué Valérie Hayer, élue députée européenne en 2019. « Qu’est-ce qu’ils ont fait en cinq ans au Parlement européen? Qu’est-ce qu’ils ont proposé? Quel est leur bilan au Parlement européen? Rien, rien, rien! »
« Jordan Bardella a couru sur les plateaux télé mais en termes de résultats, rien », a insisté Valérie Hayer, qui considère qu’il « faut expliquer l’hypocrisie et l’inconsistance du Rassemblement national » en prenant pour exemples les votes des députés européens RN ces dernières années.
Un « enjeu existentiel pour l’Union européenne »
« Ils prétendent qu’ils sont là pour protéger les Français, ils votent contre le plan de relance qui a permis de sauver des centaines de milliers d’emplois en France », a-t-elle souligné. « Ils prétendent qu’ils protègent nos industries, ils votent contre la taxe carbone aux frontières qui permet de lutter contre le dumping environnemental. »
Estimant que Jordan Bardella et le RN « ne veulent pas parler d’Europe » et qu’ils souhaitent faire du scrutin européen « une élection de ‘midterms’ (mi-mandat) », Valérie Hayer insiste pour sa part sur « l’enjeu existentiel pour l’Union européenne » de ce vote face à ceux « qui veulent détruire l’Europe de l’intérieur, le Rassemblement national et ses alliés: Viktor Orban, le Pis en Pologne ».
Alors que le Rassemblement national est crédité d’une dizaine points d’avance sur la liste Renaissance dans diverses enquêtes d’opinion, Valérie Hayer assure que ces élections ne sont « absolument pas » perdues, tout en reconnaissant que sa mission sera « difficile ». « On va la gagner cette campagne », veut-elle croire avant un premier meeting de la majorité qui devrait se tenir à Lille le 9 mars.
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