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Marion Maréchal, figure de proue du parti d’extrême droite Reconquête, a tenu son premier grand meeting ce dimanche 10 mars. La tête de liste a cherché à galvaniser son électorat en vue des Européennes, le 9 juin prochain.
« Voulez-vous d’une Europe islamisée ou d’une Europe encore européenne? » Marion Maréchal, tête de liste Reconquête, s’est attachée dimanche à dramatiser l’enjeu du scrutin du 9 juin, dans un effort pour remobiliser l’électorat d’Eric Zemmour de la présidentielle d’il y a deux ans.
Lors d’un premier grand meeting de campagne, au Dôme de Paris, il s’est agi de faire mentir des sondages inquiétants: une étude Elabe parue samedi relègue la liste Maréchal à 4,5% des intentions de vote, en-dessous du seuil qui permet d’envoyer des élus au Parlement européen.
Après la diffusion d’un clip qui montrait notamment des musulmans en train de prier – scène copieusement sifflée par quelque 5.000 sympathisants -, Marion Maréchal s’est lancée dans un discours de trois quarts d’heure autour de « La France fière » et la dénonciation de « l’avancée fulgurante et les conséquences de l’islamisation ».
Pour l’ex-députée (2012-2017) du Vaucluse -alors encartée au Front national de sa tante Marine Le Pen-, cette campagne est celle de sa propre survie politique, voire celle du mouvement zemmouriste.
« Il y a douze ans, je m’engageais et je devenais la plus jeune députée de la nation. A l’époque, je le faisais par devoir. Aujourd’hui, je le fais aussi par amour, par amour pour mes filles, Olympe et Clotilde », a lancé la tête de liste.
Charia, ramadan, mariages forcés, mais aussi « lectures de drag queen auprès de nos petits dans nos bibliothèques »: la candidate s’est appuyée sur les fondamentaux zemmouristes pour relancer une campagne à la peine.
« Ne zappez pas! », avait d’ailleurs haussé le ton Eric Zemmour à l’entame du grand raout parisien, en dressant un exposé historico-politique sur l’Europe convoquant Alexandre Le Grand, Jeanne d’Arc ou Napoléon, le tout sur fond de Mozart: « Voilà le beau, voilà le bien, voilà l’Europe ». A l’inverse de la chanteuse Aya Nakamura, dont l’évocation a été huée par la salle.
« Grand remplacement islamique »
Le numéro deux de la liste, Guillaume Peltier, avait avant lui résumé: « Il y a plus grave que le pouvoir d’achat ou le réchauffement climatique; l’enjeu, c’est de sauver la France du grand remplacement islamique ».
Et, face à des sondages qui placent en tête le Rassemblement national de Jordan Bardella, un autre vice-président de Reconquête!, Nicolas Bay – lui-même ancien lepéniste – a mis en garde: « Le RN est arrivé en tête aux européennes de 2014 et à celles de 2019. Ça n’a pas eu le moindre impact sur les politiques européennes (et) ça n’a été utile qu’à une seule chose, la réélection d’Emmanuel Macron ».
« Notre enjeu énorme, c’est parler à nos électeurs de 2022 », résumait avant le meeting un stratège de la campagne, nostalgique des 7,07% d’Eric Zemmour à la présidentielle d’il y a deux ans.
Problème: seule une moitié d’entre eux entend rester fidèle à Reconquête!, lorsque 45% s’apprêtent à porter leur suffrage vers Jordan Bardella, selon une étude BVA parue fin février.
« Chemin » avec Jordan Bardella
« Marine, Jordan, je veux vous dire que nous ne sommes pas des ennemis », a lancé dimanche Marion Maréchal à l’endroit de Marine Le Pen et Jordan Bardella, les estimant « d’une façon certaine, complémentaires », avec elle.
Alors que zemmouristes et lepénistes siègent dans deux groupes d’extrême droite distincts dans l’hémicycle de Strasbourg, Marion Maréchal a vanté « ce chemin que nous trouverons pour travailler ensemble au Parlement européen ».
« Je veux que demain nous le trouvions aussi en France », a-t-elle ajouté, sans précision.
Dimanche, dans une tribune parue dans le JDD, Eric Zemmour avait pourtant considéré que « Macron-Le Pen, c’est le contraire d’un duel: c’est un duo », en dénonçant le « en même temps lepéno-bardelliste » du RN « qui dit tout et son contraire ».
Mais l’ex-polémiste s’est voulu dimanche conciliant envers leurs convoités électeurs: « On vous aime », a-t-il lancé aux sympathisants RN comme LR.
A propos des Républicains, eux-aussi à la peine dans les sondages, Marion Maréchal a d’ailleurs reconnu « respecter personnellement » leur tête de liste, François-Xavier Bellamy, mais qui selon elle « ne représente que lui-même ».
« LR, finalement c’est 50 % de Macron qui ne s’assument pas et 50 % de Zemmour qui ne s’assument pas », a-t-elle ensuite attaqué. « A la fin, ça donne 100 % de promesses trahies ».
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