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L’essayiste française, qui a travaillé pour Dominique de Villepin avant de soutenir François Fillon, sera en 2e position sur la liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes du 9 juin. Un ralliement qui n’a rien de surprenant de par ses prises de positions, mais aussi ses propos passés.
Rapidement, les comptes Twitter du Rassemblement national se sont mis en branle-bas de combat ce dimanche 26 mars. « Bienvenue », ont écrit à l’unisson des responsables du parti d’extrême droite pour saluer l’arrivée de l’essayiste Malika Sorel-Sutter en deuxième position sur leur liste aux élections européennes, menée par Jordan Bardella, président du parti.
Marine Le Pen n’a pas tari d’éloge écrivant sur X: « Nous sommes fiers de pouvoir compter sur elle, sur son parcours et sur son expérience ».
Née en France et fille d’Algériens, Malika Sorel-Sutter est diplômée de l’École polytechnique d’Alger et titulaire d’un MBA de Sciences Po. Elle est l’autrice de plusieurs essais sur l’immigration et ce qu’elle appelle la « décomposition de la France », en reprochant à « une partie » des immigrés de se « retourner contre la terre d’accueil ».
Haut Conseil à l’intégration
Elle s’oppose également au droit du sol, comme le RN, et chante les louanges de l’assimilation. En 2019, dans Le Figaro, elle décrivait cela comme « la condition nécessaire pour former un même peuple », tout en mettant en cause le multiculturalisme qui « n’a jamais été une politique française », selon elle. Avant d’alarmer: « La non-assimilation aboutira à la mise en minorité des idéaux français sur notre propre sol. »
Son parcours en politique, Malika Sorel-Sutter l’a commencé du côté de la droite, en travaillant pour Dominique de Villepin durant les émeutes de 2005, alors que ce dernier était ministre de l’Intérieur.
Sa trajectoire s’est ensuite poursuivie aux côtés de Nicolas Sarkozy qui l’a nommée au Haut Conseil à l’intégration en 2009, une instance au rôle consultatif sur les questions relatives à l’intégration des résidants étrangers ou d’origine étrangère. Laquelle a ensuite été dissous au début mandat de François Hollande, en décembre 2012.
Entre-temps, Nicolas Sarkozy avait élevé Malika Sorel-Sutter au rang de chevalier de la Légion d’honneur, saluant « le symbole et le défenseur de l’unité et de l’universalité de la République française ».
Soutien de François Fillon en 2017
Par la suite, Malika Sorel-Sutter a apporté son soutien à François Fillon durant la présidentielle de 2017. Cette dernière était à ses côtés lors de son discours du Trocadero, qui intervenait au moment où sa campagne avait pris du plomb dans l’aile.
Depuis? « Je suis orpheline », dit l’intellectuelle dans Le Figaro, expliquant ne pas avoir « trouvé, chez LR, de personnalité qui ait suffisamment de courage politique pour redresser la France et bâtir l’Europe des nations et des peuples qui s’impose ».
La voilà désormais au RN. « Rejoindre la liste du Rassemblement national était une évidence », a-t-elle précisé ce lundi matin sur Europe 1 et Cnews. Pour prôner quel discours? Malika Sorel-Sutter rappelle sa « crainte d’une libanisation de la France » dans Le Figaro, ajoutant: « Elle est en train de se produire, avec en prime le chaos sous nos yeux: migratoire, sécuritaire, scolaire, etc… »
Éric Ciotti dénonce son « opportunisme »
Rien d’étonnant à son ralliement au Rassemblement national eu égard à ses prises de position. D’ailleurs, en 2017, Malika Sorel-Sutter jugeait déjà que « Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face », comme l’a rappelé l’AFP. L’essayiste emploie même le terme de « grand remplacement » sur son blog, un concept raciste largement utilisé par Éric Zemmour, mais observé avec prudence au RN.
Avec le parti Les Républicains, la situation a inspiré à Éric Ciotti ce commentaire: « La vie politique n’est pas dénuée d’opportunisme. »
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