[ad_1]
(BFM Bourse) – Le spécialiste du diagnostic in vitro a publié des comptes semestriels meilleurs que prévu, soutenu par la montée en puissance de ses activités cœur de métier. Ce qui permet de prendre le relai des ventes liées au Covid, nécessairement plus faibles.
Eurobio Scientific figurait parmi les grands gagnants de la pandémie de Covid-19, à tel point que ses revenus avaient flambé de 220% en 2020. Mais avec la transformation de la pandémie en endémie, le catalogue complet de tests Covid (PCR, antigénique et sérologiques) du spécialiste du diagnostic in vitro est de facto moins recherché, entraînant une baisse logique de l’activité en 2022.
La prudence était donc de mise pour l’année 2023, qui se présentait comme « une année de transition » pour Eurobio Scientific. Pourtant, l’ex-Diaxonhit a dévoilé mercredi soir des comptes semestriels supérieurs aux attentes.
À lire aussi
Entre janvier et juin, Eurobio Scientific a dégagé un chiffre d’affaires total de 59,2 millions d’euros, en baisse de 29% par rapport au premier semestre 2022. Le groupe a été encore pénalisé par un « effet de base colossal », rappelle Corentin Marty, analyste en charge du dossier chez TP ICAP Midcap. A la même période de 2022, le groupe avait encore généré plus de 40 millions d’euros de ventes liées à l’activité Covid, des ventes qui sont « désormais peu significatives » à fin juin 2023.
L’atout GenDx
Retraitées de ce chiffre d’affaires exceptionnel lié au Covid, les activités cœur de métier – ou historiques – du groupe (comme par exemple les test du HLA qui évaluent la compatibilité entre donneurs et receveurs d’organes lors de greffes) ont, en revanche, progressé de 37% sur un an en données publiées, et de 7% en données organiques.
La progression en données réelles inclut surtout la contribution du néerlandais GenDx, acquis au 1er octobre 2022 pour 135 millions d’euros. Cette acquisition « structurante » a permis une hausse importante du chiffre d’affaires réalisé avec les produits propriétaires, à 30% des ventes totales d’Eurobio contre 18% de celles de 2022 (hors Covid-19).
L’Ebitda (l’excédent brut d’exploitation) s’élève à 13,4 millions d’euros, traduisant une marge correspondante de 22,6% contre 26 millions d’euros (31,1% du chiffre d’affaires) au premier semestre 2022. Pour autant, cet indicateur est supérieur aux estimations de TP ICAP Midcap, le bureau d’études tablait sur 10 millions d’Ebitda à fin juin 2023. A titre de comparaison, Eurobio rappelle qu’il affichait en 2019, avant le début de la pandémie, un Ebitda de 7 millions d’euros représentant 12% du chiffre d’affaires.
Le résultat net ajusté affiche « un retrait comparable à celui de l’EBITDA », note TP ICAP Midcap et s’élève quant à lui à 9,4 millions d’euros contre 20,6 millions d’euros, un an auparavant.
« Alors que nous avions pris un scénario plus prudent sur l’exercice 2023 en mai dernier, les résultats semestriels s’avèrent meilleurs que ce que nous anticipions malgré l’effet de base Covid-19 et surtout la structuration du groupe suite à l’acquisition de GenDx », souligne Corentin Marty.
Une décote à jouer
Cette publication supérieure aux attentes pousse donc l’analyste de TP ICAP Midcap à relever ses attentes en matière de rentabilité. Il table sur « un Ebitda de 24,3 millions d’euros (19,7% du chiffre d’affaires) contre 20,7 millions d’euros (16,8% du chiffre d’affaires) incluant un effort supplémentaire de structuration commerciale du groupe sur le second semestre » pour cet exercice « de transition » qui a vocation à « purger les effets de base liés à l’activité Covid-19 ».
Les résultats dévoilés montrent donc qu’Eurobio Scientific a été plus en mesure de négocier l’après-pandémie que d’autres sociétés du secteur à l’image d’Eurofins Scientific. Fin juillet, le géant des laboratoires d’analyses a légèrement abaissé ses prévisions pour l’année en cours après une chute de plus de 50% de son bénéfice net au premier semestre.
Pour la suite, Corentin Mary estime que le début d’année 2024 d’Eurobio Scientifc sera renforcé par l’intégration de GenDx, (30% de produits propriétaires et 35% de ventes à l’international), une acquisition qui, selon lui, « regorge encore de synergies, notamment en France ».
Le groupe a surtout les moyens d’être actif sur le front des acquisitions ciblées, en vue de » devenir une société internationale majeure du marché des diagnostics de spécialité ». Eurobio a puisé en partie dans son importante trésorerie (à 89 millions d’euros à fin juin 2023) pour s’offrir en juillet dernier, la société italienne DID, spécialisée dans la distribution de tests de diagnostic in vitro. Le groupe français a ainsi fait son entrée dans un des marchés phares en Europe, où il n’était pas présent en direct.
En tout cas en Bourse, cette publication semestrielle supérieure aux attentes et qui illustre la montée en puissance des activités « cœur », est saluée. Le titre Eurobio bondit encore de 11,6% à 14,50 euros vers 15h30.
« Avec des multiples de valorisation toujours aussi attractifs et une capitalisation boursière inférieure aux fonds propres du groupe », Corentin Marty réitère sa recommandation à l’achat mais abaisse d’un euro son objectif de cours à 27 euros sur le titre, afin d’intégrer « une mise à jour de ses paramètres de marché ». Malgré ce léger ajustement, cet objectif de cours extériorise un potentiel de hausse de 86% par rapport au cours actuel.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?
Recevez toutes les infos sur EUROBIO SCIENTIFIC en temps
réel :
[ad_2]
Source link